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© Bamboo 2012 - Jim
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Il est des villes où les amours semblent éternelles : Rome est de celles-ci. Mais les années usent inexorablement les souvenirs et les promesses finissent perdues au milieu de mille et une futilités. Comme tant d’autres avant lui, Raphaël a oublié ce serment fait sur le coin d’un lit, la vie l’ayant poussé vers d’autres bras, à des années-lumière de la Ville Éternelle. Cependant, au soir de ses quarante ans, son amour de jeunesse lui a réservé une chambre, dans un hôtel. Il a quarante-huit heures pour rejoindre la capitale italienne.
Le blues des quadras ou des quinquagénaires est un sujet d’actualité. Après Margerin et La vie est trop courte ! , Jim s’essaye aux états d’âme d’un adulescent qui se découvre quelques réminiscences amoureuses. L’exercice n’est pas sans risque, car il serait aisé de glisser dans le convenu et les lieux communs. En évitant soigneusement de s’adonner à l’introspection psychanalytique de Raphaël, l’écueil est évité. Le scénario s’organise donc autour d’un homme somme toute ordinaire et montre comment, sans crier gare, certains souvenirs le forcent à choisir entre remords et regrets. Toute la force de cet album produit en famille - la femme de Jim réalisant la mise en couleurs - réside dans une narration toute en simplicité, au gré des copains qui passent, au fil de ces moments insignifiants qui finissent par faire une vie. En quatre-vingt-quatorze planches, Jim dessine l’existence de ses héros comme d’autres la filmeraient, observateur discret, un rien voyeur, des tourments intérieurs de Raphaël, Arnaud ou Marie. C’est simple, sobre, peut-être banal, mais finalement touchant et terriblement humain. Avec un art filmique du découpage et la mise en page, il sait se jouer des lieux, du temps, des personnages et donner un rythme à une histoire qui n’en a pas. Graduellement et inexorablement, tout s’accélère autour de Raphaël qui, spectateur de sa vie, devient, progressivement, acteur d’un désastre annoncé. C'est peut-être dans ce prologue aux allures d’épilogue que réside l'essentiel bémol de cette comédie romantique.
Cette nuit à Rome est l’occasion d’un bien bel album !
Le blues des quadras ou des quinquagénaires est un sujet d’actualité. Après Margerin et La vie est trop courte ! , Jim s’essaye aux états d’âme d’un adulescent qui se découvre quelques réminiscences amoureuses. L’exercice n’est pas sans risque, car il serait aisé de glisser dans le convenu et les lieux communs. En évitant soigneusement de s’adonner à l’introspection psychanalytique de Raphaël, l’écueil est évité. Le scénario s’organise donc autour d’un homme somme toute ordinaire et montre comment, sans crier gare, certains souvenirs le forcent à choisir entre remords et regrets. Toute la force de cet album produit en famille - la femme de Jim réalisant la mise en couleurs - réside dans une narration toute en simplicité, au gré des copains qui passent, au fil de ces moments insignifiants qui finissent par faire une vie. En quatre-vingt-quatorze planches, Jim dessine l’existence de ses héros comme d’autres la filmeraient, observateur discret, un rien voyeur, des tourments intérieurs de Raphaël, Arnaud ou Marie. C’est simple, sobre, peut-être banal, mais finalement touchant et terriblement humain. Avec un art filmique du découpage et la mise en page, il sait se jouer des lieux, du temps, des personnages et donner un rythme à une histoire qui n’en a pas. Graduellement et inexorablement, tout s’accélère autour de Raphaël qui, spectateur de sa vie, devient, progressivement, acteur d’un désastre annoncé. C'est peut-être dans ce prologue aux allures d’épilogue que réside l'essentiel bémol de cette comédie romantique.
Cette nuit à Rome est l’occasion d’un bien bel album !
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