Billet sur l'opus 2 de La mort de Staline : Funérailles
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© Dargaud 2012 : Robin & Nury
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La dépouille du camarade Iossif Vissarionovitch Djougachvili alias Joseph Staline n’est pas encore embaumée que les membres du Politburo se répartissent les postes ministériels et la gouvernance du pays. Passé maître dans l’art de la manipulation et du chantage, Lavrenti Pavlovitch Beria réussit à faire main basse sur le Kremlin et par là même sur l’Union soviétique tout entière.
Comme dans Il était une fois en France, Fabien Nury sait parfaitement utiliser l’Histoire pour raconter ses histoires. Avec La mort de Staline, il passe à l’Est pour montrer l’absurdité d’un système qui ne tient que par la corruption de dirigeants pour qui la finalité des choses n’est pas la grandeur d’une idéologie (ici le marxisme), mais plus prosaïquement leur survie (politique). Toutefois, Funérailles sait extraire de ce microcosme kafkaïen, empêtré dans la logique d’État et la… vodka, quelques instants entre parenthèses qui, l’espace d’une nuit ou d’un concert, rappelleraient presque l’Ouest. Toutefois, cet album est une fiction et l’amalgame avec des faits historiques serait facile mais parfaitement inutile.
La réussite de Fabien Nury est de savoir structurer son scénario en jouant avec l’organisation des planches et des séquences pour en dynamiser la lecture mais également de les imprégner d’émotions. Situations ubuesques, pathétisme ou fragilité des personnages, le graphisme de Thierry Robin fait merveille avec son trait fin et léger, ses encrages et ses jeux d’ombres qui accentuent le côté sinistre de dirigeants qui, tels des marionnettistes, manipulent, à dessein, une population désorientée vers un destin sans réel lendemain.
Funérailles clôture sans concession et avec un certain brio ce dytique où paranoïa et trahison feraient presque figures de banales vilénies.
Comme dans Il était une fois en France, Fabien Nury sait parfaitement utiliser l’Histoire pour raconter ses histoires. Avec La mort de Staline, il passe à l’Est pour montrer l’absurdité d’un système qui ne tient que par la corruption de dirigeants pour qui la finalité des choses n’est pas la grandeur d’une idéologie (ici le marxisme), mais plus prosaïquement leur survie (politique). Toutefois, Funérailles sait extraire de ce microcosme kafkaïen, empêtré dans la logique d’État et la… vodka, quelques instants entre parenthèses qui, l’espace d’une nuit ou d’un concert, rappelleraient presque l’Ouest. Toutefois, cet album est une fiction et l’amalgame avec des faits historiques serait facile mais parfaitement inutile.
La réussite de Fabien Nury est de savoir structurer son scénario en jouant avec l’organisation des planches et des séquences pour en dynamiser la lecture mais également de les imprégner d’émotions. Situations ubuesques, pathétisme ou fragilité des personnages, le graphisme de Thierry Robin fait merveille avec son trait fin et léger, ses encrages et ses jeux d’ombres qui accentuent le côté sinistre de dirigeants qui, tels des marionnettistes, manipulent, à dessein, une population désorientée vers un destin sans réel lendemain.
Funérailles clôture sans concession et avec un certain brio ce dytique où paranoïa et trahison feraient presque figures de banales vilénies.
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