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© Glénat 2012 - Martin & Valero
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1915, dans une Europe en guerre et un royaume d’Espagne qui hésite à choisir son camp, Maxima Prado quitte Madrid pour Tolède. Là bas l’attend un trésor que l’impétueuse jeune femme et sa vieille amie Luna, contrebandière à ses heures, entendent bien découvrir les premières. Une telle aventure n’est pas sans comporter sa part de risques et le chemin de la jeune Madrilène croisera la route d’individus pas forcément des plus attentionnés à son égard. Mais pour Max, ce périple sera surtout l’occasion de s’adonner - sans encore l’admettre - au jeu subtil des hésitations amoureuses avec Valsapena, qui s’avère être bien plus qu’un adversaire à défier !
Fidèle à un contexte historique, toujours très prégnant, Teresa Valero s’attache dans ce deuxième album à retrouver l’un des joyaux du temple du roi Salomon. Un tel sujet permet à la scénariste espagnole de développer plusieurs histoires en parallèle, comme les jeux amoureux de Max et Valsaredo, la lutte entre Le Sodalitium Pianum et la Loge des Douze Apôtres de Jaën ou bien encore celle de l’Espagne vis-à-vis de la Triplice ou de l’Entente cordiale. Une telle densité de propos n'est pas sans risques et pourrait désorienter en rendant la lecture fastidieuse. Si cette dernière nécessite parfois quelque attention, le fil de l'histoire est cependant parfaitement maîtrisé et structuré pour ne pas perdre le lecteur. Les effets narratifs, déjà largement utilisés dans 1914 - Le réveil, trouvent encore ici toute leur pertinence ; il en est ainsi de la juxtaposition sur une même page - voire une même case - de scènes à la temporalité différente en jouant sur les couleurs, de l'agencement côte-à-côte de scènes concomitamment ou bien encore la succession de trois scènes différentes sur une même planche. Tous ces artifices, fruits de la collaboration des deux auteures aux studios Walt Disney, sont pour beaucoup dans la fluidité que dégage 1915 : au-dessus de la mêlée. De même, le dessin de Montse Martin – tout en douceur malgré la gravité des sujets abordés – reste marqué par son passage dans le monde de l’animation et n’est pas sans rappeler certaines productions japonaises.
Un scénario riche et dense qui mériterait peut-être un traitement graphique plus dur, moins lisse et parfait afin de mettre en évidence toute son intensité dramatique et sortir l’album de son monde adulescent.
Fidèle à un contexte historique, toujours très prégnant, Teresa Valero s’attache dans ce deuxième album à retrouver l’un des joyaux du temple du roi Salomon. Un tel sujet permet à la scénariste espagnole de développer plusieurs histoires en parallèle, comme les jeux amoureux de Max et Valsaredo, la lutte entre Le Sodalitium Pianum et la Loge des Douze Apôtres de Jaën ou bien encore celle de l’Espagne vis-à-vis de la Triplice ou de l’Entente cordiale. Une telle densité de propos n'est pas sans risques et pourrait désorienter en rendant la lecture fastidieuse. Si cette dernière nécessite parfois quelque attention, le fil de l'histoire est cependant parfaitement maîtrisé et structuré pour ne pas perdre le lecteur. Les effets narratifs, déjà largement utilisés dans 1914 - Le réveil, trouvent encore ici toute leur pertinence ; il en est ainsi de la juxtaposition sur une même page - voire une même case - de scènes à la temporalité différente en jouant sur les couleurs, de l'agencement côte-à-côte de scènes concomitamment ou bien encore la succession de trois scènes différentes sur une même planche. Tous ces artifices, fruits de la collaboration des deux auteures aux studios Walt Disney, sont pour beaucoup dans la fluidité que dégage 1915 : au-dessus de la mêlée. De même, le dessin de Montse Martin – tout en douceur malgré la gravité des sujets abordés – reste marqué par son passage dans le monde de l’animation et n’est pas sans rappeler certaines productions japonaises.
Un scénario riche et dense qui mériterait peut-être un traitement graphique plus dur, moins lisse et parfait afin de mettre en évidence toute son intensité dramatique et sortir l’album de son monde adulescent.
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