Lien avec le site de BDGest
© Dargaud 2012 - Oriol & Zidrou
|
Tous les matins, face à la mer, Don Palermo patiente. Quotidiennement, Amadeo gravit la côte qui le mène à la villa Rose de Saron pour lire son horoscope au vieillard, et comme à l'habitude, les augures de papier n'apportent pas la nouvelle tant espérée. Alors, pour tromper l'ennui, en attendant une hypothétique visite, les confidences se font jour et l'adolescent découvre que le vieil homme a connu une vie des plus singulières. L'été, à Lipari, le soleil semble attendre quelqu'un avant de grimper tout en haut du ciel, peut-être est-ce Mietta ?
Benoît Drousie, alias Zidrou, est un narrateur hors pair. Avec Lydie, il avait démontré toute l'étendue de sa sensibilité dans un album à la fois simple et émouvant. Dans un registre totalement différent, il nous offre ici un récit dur, cruel, mais paradoxalement plein de lucidité et d'émotions. La peau de l'ours est une histoire atypique. La violence et la brutalité des situations comme la trivialité et la précision des dialogues marquent un scénario tout en puissance et en subtilité. Pas de jugement, pas de remords ni de regrets face à la lâcheté pour survivre. D'aucuns perdirent la vie, Teofilio perdit son ours et la vue, puis passa le reste de ses jours à espérer. Compromission, trahison, passion, Zidrou se penche avec discernement et cynisme sur l'existence d'un homme qui n'a jamais été maître de ses choix, si ce n'est celui d'attendre. Une telle force dans le propos se devait de trouver son équivalent dans le graphisme, ne serait-ce que pour équilibrer l'ensemble. Paradoxalement très réaliste, car singulièrement expressif, le dessin d'Oriol Hernández est sobre, voire simple, mais très affirmé, tout en longueur et en angles. Au fil des soixante-deux planches, grâce à un trait qui sait allier douceur et mordant, les personnages prennent progressivement une humanité tout simplement stupéfiante.
Benoit Drousie et Oriol Hernández réalisent avec La peau de l'ours un superbe album à la profondeur hors normes.
Benoît Drousie, alias Zidrou, est un narrateur hors pair. Avec Lydie, il avait démontré toute l'étendue de sa sensibilité dans un album à la fois simple et émouvant. Dans un registre totalement différent, il nous offre ici un récit dur, cruel, mais paradoxalement plein de lucidité et d'émotions. La peau de l'ours est une histoire atypique. La violence et la brutalité des situations comme la trivialité et la précision des dialogues marquent un scénario tout en puissance et en subtilité. Pas de jugement, pas de remords ni de regrets face à la lâcheté pour survivre. D'aucuns perdirent la vie, Teofilio perdit son ours et la vue, puis passa le reste de ses jours à espérer. Compromission, trahison, passion, Zidrou se penche avec discernement et cynisme sur l'existence d'un homme qui n'a jamais été maître de ses choix, si ce n'est celui d'attendre. Une telle force dans le propos se devait de trouver son équivalent dans le graphisme, ne serait-ce que pour équilibrer l'ensemble. Paradoxalement très réaliste, car singulièrement expressif, le dessin d'Oriol Hernández est sobre, voire simple, mais très affirmé, tout en longueur et en angles. Au fil des soixante-deux planches, grâce à un trait qui sait allier douceur et mordant, les personnages prennent progressivement une humanité tout simplement stupéfiante.
Benoit Drousie et Oriol Hernández réalisent avec La peau de l'ours un superbe album à la profondeur hors normes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire