dimanche 18 octobre 2015

Amore, à mort !


Le crime qui est le tien

© Dargaud 2015 - Zidrou & Berthet
Lee Hopper-Duncan est chaude comme la braise, à en mettre le feu au bush, mais de là à la tuer de soixante-sept coups de couteau, il y a une marge ! 

Même si Zidrou est le scénariste en vogue, son association avec Philippe Berthet peut surprendre et, disons-le, c’est la curiosité qui pousse à lire Le crime qui est le tien

Alors ? Philippe Berthet fait du Berthet, c’est impeccable mais sans réel surprise. Reste un scénario qui prend le lecteur à contrepied. Zidrou s’amuse sur cette histoire, il malmène des héros qui n’en sont pas vraiment, révèle les travers de cette triste bourgade perdue au fin fond de l’Australie et distille des évidences qui finissent par ne plus en être pour le… redevenir. 

Cet album peut dérouter, mais il s’inscrit dans la lignée de ces polars psychologiques où la mort n’est qu’un prétexte pour occulter les vivants, avec cette pointe d’autodérision et de désabusement qui lui donnerait presque une portée moral !

Les portes du pénitencier... (air connu)


Tyler Cross : 2. Angola

© Dargaud 2015 - Nury & Brüno
Il le faut jamais croire aux affaires faciles. Il y a toujours une entourloupe quelque part ! 

En un album, Tyler Cross a marqué les esprits, un peu trop peut-être et d’aucuns l’attendaient - ou plus exactement le duo Nury & Brüno - certainement au tournant. Ne tournons pas inutilement autour du pot et restons factuels : ce nouvel album est encore meilleur que le précèdent. Encore plus noir (et blanc), désabusé, machiavélique et un brin manichéen. Nury n’a plus rien à apprendre en matière de scénario et Brüno semble être au sommet de son art. 

Tyler Cros trace la seule route qu’il connaisse : la sienne. Il y a du Corto en Tyler, le pragmatisme et le côté bad-boy en plus !

Hey Joe !


Joe Bonamassa à Tours !!!

© Dix Sept - Tours 17 octobre 2015
Rares sont les stars internationales qui viennent faire une petite incursion à Tours. Samedi 17 octobre, Joe Bonamassa venait poser, pour l’une de ses deux (uniques) dates en France, ses guitares au Vinci !

Même si la sonorisation n‘était pas toujours parfaite, la prestation du blues-man a été à la hauteur de sa réputation. Ponctuel comme un coucou suisse (qualité que ne partagea pas une partie du public), le texan déversa pendant près de 2h30, sans guère d’interruption, ses riffs et plaqua ses accords sur un public qui mis une petite heure à être chaud. Après un Sloe Gin et un Ballad of John Henry du diable, la fin du concert fut un standing ovation qui a vu Joe Bonamassa se lâcher quelque peu et se faire visiblement plaisir sur scène avec ses musiciens. 

Un moment rare qui tiendra chaud aux oreilles cet hiver.