Carmen Mc Callum : 13. Bandiagara
© Delcourt 2014 - Duval &Emem |
Mc Callum est de retour avec, accessoirement, un
contrat de plus de dix millions d’euros sur sa tête. S’il en faut un peu
plus pour la perturber, ce léger détail pourrait toutefois la gêner
dans l’exécution de sa nouvelle mission : une petite visite de
courtoisie au Mali, dans un des centres de stockage de déchets
radioactifs de Gazdrom…
Avec Bandiagara, Fred Duval signe un album aux allures de carnet
de rencontres, puisque Carmen y retrouve Nelson qu’elle avait quitté un
soir de septembre 2047 dans Mercenaire, quelques EGM déjà croisés du coté de Baïkonour, Sandy Strummer sortie de Travis ou encore Bugg apparu dans le cycle Earp. Tout le microcosme mc callumien semble donc s’être donné rendez-vous en pays Dogon pour en découdre une nouvelle fois.
Les protagonistes introduits, que dire de ce treizième opus de la saga de l’égérie ibérico-irlandaise ?
Sur le fond, Fred Duval connaît sa partition et déroule ses gammes sur
un scénario dont le point d’orgue est l’avènement du totalitarisme
écologique par une IA. Que du très classique pour la série, mais
parfaitement orchestré, sans temps mort et d'une efficacité qui ne doit
rien au hasard. Sur la forme, cette aventure africaine revient à plus de
conformisme après la parenthèse de L’eau du Golan
et, mis à part certains clins d’œil graphiques disséminés çà et là tels
des œufs de Pâques, rien de très innovant. Sur ce point, il est
peut-être à déplorer que l’évolution graphique amorcée du côté de
Jérusalem demeure sans suite !
Chaque retour de Carmen est attendu, c'est un fait. Toujours aussi
froidement professionnelle dans un monde dominé par des psychés
algorithmiques, ne serait-il cependant pas temps de lui octroyer
quelques sentiments, ne serait-ce que pour ne pas courir le risque de la
confondre un jour avec les IA qu'elle combat ?
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