mardi 22 avril 2014

Douce, si douce !

Douce, tiède et parfumée : 2. Seuls
 
© Glénat 2014 - Noé & Ignacio
Laissant Londres et ses désillusions, Ally s’est embarquée sur le SS Great Eastern et fait cap sur Ushuaïa pour retrouver sa sœur Carry. Mais en ces terres lointaines, les fortunes sont diverses et réservent de bien singulières surprises à la belle oie blanche…

Suite du périple de l’innocente Ally, dont l’ingénuité est une nouvelle fois mise à rude épreuve, comme si le sort - un rien sadique - s’évertuait à lui faire subir les pires outrages. Ceci étant, le lecteur, un brin voyeur, ne s’en offusquera que fort peu dans la mesure où les déboires de la jeune femme sont aussi l’occasion de dévoiler la délicatesse de ses formes ! Pour autant, cela ne suffit à constituer une histoire et c’est peut-être là que réside la faiblesse de cette série, du moins pour le moment ! Le fantastique dont elle est empreinte donne lieu à des développements (très) surprenants autant qu’exotiques qui en font toute la magie, mais il est difficile de comprendre dans quelle(s) direction(s) les chemins empruntés par Ignacio Noé le mèneront. 

Si le scénario apparaît encore confus, il n’en est pas de même du dessin. Les crayonnés de l’auteur argentin sont d’une désarmante candeur (voire naïveté) que renforce – malgré la violence de nombreuses scènes - le camaïeu de roses sur lequel s’appuie sa mise en couleur. Un travail tout en retenue nonobstant la dureté du propos. 

Douce, tiède et parfumée s’impose par un trait des plus attachants mais peine à installer son récit. Il n’en demeure pas moins que sa lecture constitue un agréable moment.

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