mardi 28 novembre 2017

L'ÎLE AUX REMORDS


© Bamboo Édition 2017 - Quella-Guyo & /Morice
De retour au pays après vingt-cinq ans d’absence et de silence, ce n’est que fortuitement que Jean revient à la ferme paternelle, isolée du monde par une brusque montée des eaux pour quelque jours . Ce huis clos imprévu obligera des deux hommes à renouer le fil, décousu, de leur passé... 

Les histoires de Didier Quellat-Guyot ont la douce nostalgie d’une époque révolue, celle des îles lointaines, ou pas, avec en toile de fond, la guerre qui broie les hommes, mais qui les révèle aussi . Cette fois, il est question de filiation et de son corollaire, la paternité, de famille à recomposer, de recherche de soi à force d’avoir fui les autres, de remords mais aussi d’espoir. De ce subtil amalgame des sentiments ressort un récit, parfois un peu décousu, mais qui - de bagne en bagne - s’attache aux rapports d’un fils - forgé par la Pénitentiaire – avec un père pragmatique et un brin libertaire. Pour mettre tout ceci en lumière, Sébastien Morice fait encore œuvre d’un dessin numérique tout en douceur aux tons effacés mais toujours empreints d’une belle intensité. 

À réserver à ceux qui aiment flâner sur le cours d’une vie, L’île aux remords permet de se faire une (petite) idée du temps pas forcément bénie des Colonies.

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