© Bamboo Édition 2017 - Quella-Guyo & /Morice |
De retour au pays après vingt-cinq ans d’absence et de silence, ce n’est
que fortuitement que Jean revient à la ferme paternelle, isolée du
monde par une brusque montée des eaux pour quelque jours . Ce huis clos
imprévu obligera des deux hommes à renouer le fil, décousu, de leur
passé...
Les histoires de Didier Quellat-Guyot ont la douce nostalgie
d’une époque révolue, celle des îles lointaines, ou pas, avec en toile
de fond, la guerre qui broie les hommes, mais qui les révèle aussi .
Cette fois, il est question de filiation et de son corollaire, la
paternité, de famille à recomposer, de recherche de soi à force d’avoir
fui les autres, de remords mais aussi d’espoir. De ce subtil amalgame
des sentiments ressort un récit, parfois un peu décousu, mais qui - de
bagne en bagne - s’attache aux rapports d’un fils - forgé par la
Pénitentiaire – avec un père pragmatique et un brin libertaire. Pour
mettre tout ceci en lumière, Sébastien Morice fait encore œuvre d’un
dessin numérique tout en douceur aux tons effacés mais toujours
empreints d’une belle intensité.
À réserver à ceux qui aiment flâner sur
le cours d’une vie, L’île aux remords permet de se faire une (petite)
idée du temps pas forcément bénie des Colonies.
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