© Rue de Sèvres 2017 - Taniguchi |
Wataru entend des voix, des murmures qui viennent de la forêt,
de cette forêt surgie des entrailles de la Terre, peuplée d’animaux
étranges …
La Forêt Millénaire est une œuvre à peine ébauchée qui
restera à jamais inachevée.
Parcourir les premières pages d’un album qui
devait être pour Jirô Taniguchi une forme d’aboutissement, une synthèse
de ce qu’il voulait transmettre à travers son dessin, est un moment de
lecture particulier. Accompagnant la dernière réalisation du mangaka
d’un cahier graphique et des commentaires éclairés de son ami et
éditeur, Motoyuki Oda, Rue de Sèvres permet ainsi de comprendre la
démarche d'un homme dont l’art avait conquis le Vieux continent et qui
utilisait sa notoriété auprès des siens pour faire bouger la
codification d’un genre qui ne laisse que peu de latitude au changement.
Ainsi, tour à tour, le maître inspirait ceux qui l’entouraient et
ouvrait certaines voies à ceux qui voulaient le suivre.
Désormais, les
feuilles de La Forêt Millénaire bruissent du souvenir d’un auteur dont
l’humanisme et la simplicité du talent transcendent ces dernières
planches.
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