© Dargaud 2017 - Picault |
En une centaine de strips et quelques illustrations, Aude Picault
malmène gentiment ses semblables.
Parus précédemment dans le supplément
week-end de Libération, les voici aujourd’hui réunis en une intégrale
chez Dargaud.
S’il faut reconnaître à la jeune auteure une jolie
propension à croquer le trentenaire avec compassion, mais sans se
départir d’une bonne dose d’(auto)dérision, il faut également convenir
que cette succession d’histoires courtes, en rang par deux entrecoupées
de dessins pleines pages, induit une relative lassitude. Aussi, pour
pleinement apprécier L’air de rien , mieux vaut le délaisser
momentanément afin y revenir à l’occasion, par petites touches
successives ! Ainsi, de planche en planche, les plus anciens
apprécieront dans ces saynètes existentielles au Rotring l’influence de
Claire Bretécher, voire de Sempé, tandis que d’autres retrouveront là
les prémices d’Idéal standard.
Tendre sans oublier d’être caustique,
L’air de rien décortique les travers de la génération Y avec l’intention
d’en sourire plus que d’en rire.
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