© Delcourt 2017 - Bourgeon |
La Commune, Ferry, Gambetta, Louise Michel… Surgis d’un no man’s land
historique coincé entre le Second Empire et la Première Guerre mondiale,
ces noms évoquent peut-être quelques vagues souvenirs.
Au travers Le
Sang des cerises, troisième et dernier cycle des Passagers du Vent,
François Bourgeon ressuscite une époque oubliée et fait le lien avec La
Petite Fille Bois-Caïman grâce à Zabo qui s’appelle désormais Clara.
Dans un Paris qui vient à peine d’amnistier ses Communards et qui
accompagne Vallès au Père-Lachaise, ce nouvel album est l’occasion d’un
voyage sur lequel plane l’ombre de Hugo.
Pré-publiées sous forme de
quatre journaux au papier épais et au tirage trimestriel, ces premières
planches sont là pour rappeler que l’histoire n’est pas encore terminée
et que le dessinateur breton (d’adoption) excelle toujours dans le noir
& blanc même s’il est injuste que les personnages n’aient pas fait
l’objet du même traitement graphique que les décors, superbes de
nuances.
Avec une vision personnelle des faits, mais la volonté de
retranscrire au plus juste et dans ses plus petits détails cette période
socialement tourmentée, Le Sang des cerises, permet à François Bourgeon
de montrer, une fois encore, ses (grands) talents de conteur !
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