mercredi 14 juin 2017

YOKO TSUNO


© Dupuis 2017 :  Leloup

Très chère Yoko,

Je viens de lire vos vingt-huitièmes aventures avec un mélange d’impatience et de crainte.
L’impatience de vous retrouver, vous que j’avais découverte sagement rangée dans les rayonnages d’une bibliothèque municipale en 1975, il y a une éternité. Avec Laureline, vous étiez les égéries de ma prime adolescence, la fille du vent et celle du temps…
La crainte aussi car l’âge aidant, je me suis aperçu qu’à défaut de vieillir, vous n’évoluiez également pas, vous confinant dans le registre de l’éternelle jeune fille « bien comme il faut » ! De plus, au fil des albums, le sentiment de déjà-lu devenait de plus en plus prégnant et votre stagnation psychologique irritait le « vieux con » que j’étais devenu.
"Le temple des immortels" est pour moi l’histoire de trop, celle qui me fait dire que je n’ai plus l’état d’esprit nécessaire pour apprécier un album aux décors parfaits mais aux personnages parfois approximatifs et (surtout) au scénario confus, cousu de fil blanc et sans réelle profondeur. Désormais, la tendresse d’hier ne réussit plus à excuser les « défauts » d’aujourd’hui. D’autant plus que je me souviens encore de vos exploits passés…
N'y voyez aucune volonté de vous blesser, chère Yoko, mais les années passant, je n’arrive plus à vous comprendre. Ceci étant, je vous connais depuis trop longtemps pour vous abandonner maintenant et je serais là pour votre vingt-neuvième aventure…, mais simplement pour m’assurer que vous allez toujours bien.

Bien à vous.

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