Paradoxes : 1. L'homme infini
© Glénat 2013 - Convard & Bidot |
Avec la découverte de la "Loi de Multiplicité" et, donc, de la possibilité de voyager dans le temps, Edwel Conrad pourrait être l’égal de Dieu et façonner ainsi le destin des hommes. Mais, pourquoi le ferait-il ?
Ce mois d’octobre est très « physique » ! Après Uchronie(s) et son multivers (New Beijing/New Delhi/New Moscow) ou Universal War et sa trame spatio-temporelle unique, voici que Didier Convard s’essaye à son tour aux joies de la mécanique quantique avec un triptyque dont le premier volume s’intitule L’homme infini.
Pour jouer avec le temps, il faut en connaître et maîtriser tous les rouages au risque de perdre son lectorat ! Afin d’éviter cet écueil, le scénariste pose très vite les bases de son cadre conceptuel et se permet d’y revenir de manière récurrente grâce à quelques références scientifiques telles que "la conjecture de protection chronologique d’Hawking" et "le principe de causalité", ou à des artefacts comme ces Timejumpers venus d’on ne sait quand. Ce faisant, et c’est certainement l’attrait de la série, il s’avère délicat de dissocier ce qui relève du flashback ou du flashforward. Ainsi, Laurent Bidot marque la différence chronologique de chaque séquence - au travers notamment de ses décors – sans pour autant assurer au lecteur qu'elles s’inscrivent bien dans la même chronologie ! Malheureusement, la mise en couleur ne parvient pas à insuffler aux planches le relief nécessaire, tout comme le trait des plus classiques ne peut s’extraire de l’anonymat graphique de nombre de productions actuelles.
Paradoxes peine à convaincre. Qu’en sera-t-il du second volet ? L’avenir le dira, à moins que quelqu’un en soit déjà revenu et puisse en faire la chronique…
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