Blacksad : 5. Amarillo
© Dargaud 2013 - Díaz Canales & Guarnido |
- Quel est le dénominateur commun entre un jeune lion ayant du mal à assumer son succès littéraire et un matou jouant les convoyeurs de belles américaines ?
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- Vous donnez votre langue au chat ? A priori rien ! Sauf peut-être un cirque perdu au fin fond d’une bourgade texane !
Avec ce cinquième volet des aventures de John Blacksad, Juan Diaz Canales revient à un déroulé plus linéaire que sur L’Enfer, le silence (2010), en totale adéquation avec ce road movie empruntant l’US Route 66, entre Tulsa et Amarillo. Contrairement aux précédents épisodes, le félin détective a pour ainsi dire un train de retard sur les événements et semble devoir les subir plutôt que les anticiper. Transition entre deux affaires, souci de lever le pied ? Sa prestation en deviendrait presque secondaire face à la dérive de Chad Lowell, la gouaille de Neal Beato ou le passé de Luanne alias Eva Lange. Toutefois que personne ne s’y trompe, loin de ronronner, Canales sait parfaitement imbriquer l’histoire de ses différents acteurs, tout en gardant le fil de son récit et, délice suprême, en donnant toujours à son bestiaire la psychologie d’une Humanité dont il est une "cartoonesque" variation zoomorphe. Mais au-delà des personnages, il y a aussi une ambiance qui puise largement soit dans la filmographie hollywoodienne, et sur cet opus les références sont indéniablement Wild One de László Benedek (1953) et The Greatest Show on Earth de Cecil B. DeMille (1952), soit dans les mélopées du Jazz ou du Blues et, cette fois, se sont les accords de Route 66 qui sont à l’honneur.
Cependant, la griffe de Blacksad c’est avant tout le coup de patte si particulier de Juanjo Guarnido. Désormais bien installés, son dessin comme sa mise en couleurs constituent un véritable régal pour les yeux et les nouveaux protagonistes sont aussi charismatiques et représentatifs que leurs prédécesseurs. À l’évidence, l’ancien animateur des studios Walt Disney connait bien sa ménagerie et utilise à bon escient les traits de caractère de chacun de ses pensionnaires.
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- Vous donnez votre langue au chat ? A priori rien ! Sauf peut-être un cirque perdu au fin fond d’une bourgade texane !
Avec ce cinquième volet des aventures de John Blacksad, Juan Diaz Canales revient à un déroulé plus linéaire que sur L’Enfer, le silence (2010), en totale adéquation avec ce road movie empruntant l’US Route 66, entre Tulsa et Amarillo. Contrairement aux précédents épisodes, le félin détective a pour ainsi dire un train de retard sur les événements et semble devoir les subir plutôt que les anticiper. Transition entre deux affaires, souci de lever le pied ? Sa prestation en deviendrait presque secondaire face à la dérive de Chad Lowell, la gouaille de Neal Beato ou le passé de Luanne alias Eva Lange. Toutefois que personne ne s’y trompe, loin de ronronner, Canales sait parfaitement imbriquer l’histoire de ses différents acteurs, tout en gardant le fil de son récit et, délice suprême, en donnant toujours à son bestiaire la psychologie d’une Humanité dont il est une "cartoonesque" variation zoomorphe. Mais au-delà des personnages, il y a aussi une ambiance qui puise largement soit dans la filmographie hollywoodienne, et sur cet opus les références sont indéniablement Wild One de László Benedek (1953) et The Greatest Show on Earth de Cecil B. DeMille (1952), soit dans les mélopées du Jazz ou du Blues et, cette fois, se sont les accords de Route 66 qui sont à l’honneur.
Cependant, la griffe de Blacksad c’est avant tout le coup de patte si particulier de Juanjo Guarnido. Désormais bien installés, son dessin comme sa mise en couleurs constituent un véritable régal pour les yeux et les nouveaux protagonistes sont aussi charismatiques et représentatifs que leurs prédécesseurs. À l’évidence, l’ancien animateur des studios Walt Disney connait bien sa ménagerie et utilise à bon escient les traits de caractère de chacun de ses pensionnaires.
Policier vintage, comédie ou études de mœurs,… Amarillo ravira les ailurophiles amateurs de Chandler, et séduira ceux qui veulent, simplement, s’offrir un bel album.
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