lundi 24 septembre 2012

Mourir pour Florence...

Billet sur le one-shot Lorenzaccio

Lien avec le site BDGest et le site PlanèteBD


© 12bis 2011 - Penet
Servir pour mieux trahir, se renier devant une ville en liesse pour pouvoir rester fidèle à ses idéaux, toujours entre deux mondes et entre deux faux-semblants, Lorenzaccio hante Florence de sa silhouette androgyne(1), sacrifiant presque tout à l’accomplissement de son œuvre.

Que Musset est loin ! Les souvenirs d’une scolarité passée ne peuvent raviver une mémoire qui part en lambeau et Lorenzaccio n’éveille plus qu’un écho lointain sans véritable consistance ! Heureusement que Régis Peynet lui se souvient et offre aux amnésiques une seconde chance.

Dégageant la pièce de son contexte historique, pour la projeter dans une Florence atemporelle, l’auteur drômois met en exergue l’intemporalité et l’universalité de ce chef d’œuvre du Romantisme. Mais au-delà de sa dimension littéraire, cet album possède une portée graphique et esthétique rare. L’ensemble des planches est tout simplement superbe de précision et d’expressivité et transcende le spleen suicidaire du descendant des Médicis.

Un bien bel ouvrage sur la décadence et la vacuité d’une existence sans but, fut-il inutile et vain !
 
(1)   Sans doute pour rappeler qu’avant Gérard Philipe et Francis Huster, ce rôle fut joué par des femmes, dont une certaine Sarah Bernhardt !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire