BITCH PLANET : 1. Extraordinnary machine
© Glénat 2016 - DeConnick & De Landro |
Dans un futur indéterminé, les femmes vivent dans l’ombre des hommes.
Celles qui auraient quelques velléités d'indépendance sont
impitoyablement envoyées à «Bitch Planet», un établissement auxiliaire
de conformité gravitant autour de la terre…
Scénarisé par
Kelly Sue DeConnick et dessiné par Valentine De Landro, Bitch Planet,
publié aux USA depuis décembre 2014 chez Image Comics, fait aujourd’hui
l’objet d’une intégrale chez Glénat Comics : Extraordinnary machine
compile les 5 premiers fascicules.
Cette série est
présentée comme un pamphlet social sur la misogynie et l’oppression des
minorités. Soit ! Mais encore ? La lecture de ce premier volet laisse
dubitatif. La situation où se trouve la gent féminine apparaît comme un
postulat puisque rien n’est expliqué, ce qui est passablement frustrant.
La mise en place des protagonistes dure et ne se finalise que sur la
fin de l’album, tout comme la perspective d’une confrontation sportive
hautement médiatisée et… symbolique. Quant aux considérations qui sont
censées constituer les fondements du scénario, elles sont taillées à la
serpe et relèvent plus du parti-pris que de la démonstration.
Alors,
à l’image de son graphisme qui fleure bon l’iconographie pigmentée des
années 70’s, il reste à prendre Bitch Planet pour ce qu’il est : un
exercice de style qui se garde de faire dans la demi-mesure.
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