© Glénat 2016 - Jones &. Rich |
Joséphine Schuller est une mère attentionnée, une épouse aimante et une
femme d’intérieur avertie. Seule petite ombre au tableau, à ses heures
perdues, elle est tueuse à gages…
Vous pourriez penser que
Josie a recours à cette activité afin d'arrondir ses fins de mois et
subvenir à l’éducation de ses deux adorables filles. Il n’en est rien.
Tandis que ses voisines s’adonnent de manière compulsive au shopping ou
aux réunions Avon, elle préfère – pour des raisons mystérieuses - le
meurtre à l’arme blanche !
Bénéficiant d’un graphisme très
kitch, connoté 50’s, Lady Killer, a la saveur de la dérision et de
l’outrance pleinement assumée. Alors que vous pourriez vous attendre de
la part d’un duo d'auteures à une certaine retenue, voire une
intellectualisation de l’acte, Joëlle Jones et Jamie S. Rich s’en
donnent à cœur joie dans le sanguinolent et jouent sur le décalage
visuel et sociale de leur héroïne. Sous ses faux airs de Jacky Kennedy,
Josie (alias Lady Killer) n’hésite pas à trancher dans le vif et à occire, salement, à
grandes giclées d’hémoglobine ; l’important est le résultat plus que la
beauté du geste. Féminine jusqu’au bout des ongles, Madame Schuller tue
comme un homme !
Une fois l’album refermé, vous regarderez
votre conjointe différemment, tout en vous jurant de mettre sous clefs
l’ensemble de couteaux à découper en acier inoxydable offert par votre
belle-mère. On ne sait jamais !
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