© Clair de Lune 2016 - Nolwen |
Paru en 2012 aux éditions Clair de Lune, le premier volume de Birdy’s avait surpris par sa poésie et sa créativité. En 2016, il connait une suite qui emprunte de nouveaux sentiers. Quoiqu’il en soit, Nolwen continue à déstructurer joliment ses planches. La page est le support sur lequel il agence, chaque fois différemment, une multitude de vignettes qu’il articule autour d’un élément graphique central. Visuellement, cet ordonnancement rompt toute monotonie et concourt à la dynamique et au sens de l’histoire, mais il impose une grande maîtrise dans l’arrangement des cases comme dans la narration. Pour ce qui relève du dessin, bien que socialement tributaire de l’encre et ayant excellé dans le monochrome, les Birdy’s s’adonnent désormais aux charmes de l’aquarelle dans des tonalités bien différentes de l’Alternative. Exit une certaine forme de naïveté, place à une aventure au caractère moins initiatique, plus enlevé, moins intemporelle mais toujours aussi inventive. Ne négligeant pas pour autant certaines thématiques, ce nouvel opus verse dans le récréatif plutôt que dans l’introspectif. Ce changement se matérialise par un trait, coloré, riche de mille et un détails et des dialogues beaucoup plus nombreux ; dorénavant le minimalisme fait place à la profusion et, parfois, laisse poindre un soupçon de confusion.
Passant de l’objet lunaire à une bande dessinée plus classique, Birdy’s a incontestablement changé. Évolution nécessaire ou mutation inopportune ? L’avenir le dira…
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