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© Soleil Productions 2013 - Betbeder & Pietrobon |
Tandis qu’un mal foudroyant décime la corne africaine et menace la planète entière, l’équipe d’Innerspace poursuit ses recherches à Horizon Deep, afin de découvrir l’origine du comportement irrationnel et suicidaire de l’ensemble de la faune terrestre. Ce qu’elle découvre pourrait remettre en cause bien des choses...
Volet médian du triptyque, Extinction de masse permet au récit de prendre une nouvelle orientation qui, après Abyss, n’est pas s’en rappeler Sphère de Barry Levinson ou bien encore L’armée des 12 singes de Terry Gilliam. Fable écologique d’un futur qui essaye de sauver son présent en reconfigurant son passé, cette fiction néo-contemporaine - à l’instar de Prométhée, voire de Carthago - utilise la puissance évocatrice du dessin réaliste – ici celui de Federico Pietrobon - pour apparaître plus vraie que nature. Travaillé comme une superproduction avec effets spéciaux et scénographie à l’avenant, l’album joue sur les contrastes ; aussi, alterne-t-il entre flashbacks explicatifs et flashforwards suggestifs ou huis clos en eaux profondes et grands espaces. Stéphane Betbeder sait manifestement maintenir son lectorat sous pression et le dernier opus de la série permettra de s’assurer de sa maîtrise en la matière.
Jouant sur le paradoxe temporel, Extinction de masse résonne tel un avertissement. Toutefois, Il ne peut marquer durablement les esprits, tant son scénario hollywoodien apparaît déconnecté d’une réalité moins grandiose mais plus pernicieuse qui affectera l'environnement pour les décennies à venir.
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