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© Glénat 2013 - Clot & Hostache |
Pourquoi gravir l’Everest ? « Parce qu’il est là » aurait répondu George Mallory. En cette année du couronnement de la reine Elizabeth, son ascension prend une ampleur politique hautement symbolique pour les Anglais qui lancent là leur neuvième expédition. Parmi eux, un Népalais qui rêve lui aussi du sommet !
En mars 2012, sous la direction de Christian Clot - explorateur et vice-président de la Société des Explorateurs français - Glénat a inauguré une nouvelle collection - Explora – qui retrace l’existence d’hommes et de femmes partis à la découverte du globe et dont les expéditions ont marqué l’Histoire, du moins leur temps. Après, Magellan, Fawcett, Burton, et Kingsley, voici venu le tour de Norgay Tenzing qui vainquit le plus haut sommet de la planète avec Sir Edmund Hillary, le 29 mai 1953.
Une série dédiée à de grands explorateurs, l’idée est séduisante ! Surtout si elle est agrémentée de cahiers historiques resituant les héros et leurs exploits dans leur époque. Mais pour faire un bon album, il faut certes une belle histoire – a priori la matière est là – et il faut savoir aller au-delà. C’est ce que tente de réaliser Christian Clot qui n’hésite pas - derrière la destinée du grimpeur - à introduire des considérations géopolitiques. Il privilégie alors une approche historique et pédagogique de son récit qui permet de dépasser le seul exploit sportif et technique. Car si Hillary et son guide sont montés sur le Toit du monde, ils ne l’ont pas gravi seuls et ceux qui les ont accompagnés et aidés ne l’ont pas fait uniquement pour la beauté du geste ! Cependant, il manque à l’exercice une dimension humaine, liée sans doute au parti pris narratif qui favorise la distanciation protagonistes/lecteurs. À ce titre, n’aurait-il pas été plus judicieux de raconter intégralement la montée à la première personne, au travers des yeux du Sherpa ? Parallèlement, le graphisme de Jean-Baptiste Hostache reste très classique sur la forme et n’interprète que peu l’épopée himalayenne comme cela a pu être le cas – dans les Alpes – avec L’invention du vide.
Toutefois, Sur le toit du monde avec Edmund Hillary n’en demeure pas moins - à l’instar de ces prédécesseurs - instructif.
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