samedi 27 avril 2013

Parfumée, tiède et douce telle est Ally...

Douce, tiède et parfumée : 1. Le doute

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© Glénat 2013 - Noé

" Douce tiède et parfumée, c’est ainsi que doit être la maison d’une bonne épouse " et c’est ainsi que l’on aime à imaginer Ally. 
 
Album peu conventionnel que celui d’Ignacio Noé qui s’attaque avec un trait aussi sensuel que violent, au débat sur l’inné et l’acquis ! Cette question séculaire sert donc de fil conducteur aux aventures d’une jeune fille de bonne famille qui, dans une Angleterre autant victorienne que steampunk, voit son univers se déliter puis s’écrouler.
 
Cet opus d’ouverture commence, graphiquement, sous les meilleurs auspices. Le dessinateur argentin sait mettre en valeur la candeur de son héroïne en l’entourant d’une galerie de portraits des plus typés. Et si le crayonné transparait parfois un peu trop, la mise en couleur en atténue l’effet et donne à l’ensemble une douceur qui tranche singulièrement avec la gravité du sujet et certains passages pour le moins sanglants. 
 
De fait, c’est sur le scénario que l’album pêche quelque peu. Si le thème de fond peut donner lieu à une interprétation nimbée de fantastique intéressante à suivre, le récit apparait d’une tendre naïveté qui lui confère des airs de conte pour enfants. À espérer que l’épopée d’Ally chez les Onas apportera à Douce, tiède et parfumée le rien de maturité qui lui fait actuellement défaut.
 
Un premier volet toutefois plein de promesses et de saveurs.

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