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© Paquet 2012 - Hugault & Yann |
Il est des combats difficiles à mener. Pour d’obscures raisons, Henri Castillac ne peut affronter en duel aérien un adversaire arborant un énigmatique blason. Alors, avec Alphonse, il met au point un stratagème qui lui permet de préserver son honneur et qui redonne, provisoirement, ses ailes à son frère.
Avec Le pilote à l’edelweiss, Yann, comme Romain Hugault, savent aller au-delà du convenu d’un récit de jumeaux utilisant leur ressemblance. D’abord le contexte, celui de la Der des Ders, puis l’indéfectible liberté de ceux tutoyant les nuages et, enfin, toute l’ambigüité d’un passé refoulé, constituent un cadre propice à une belle histoire. Une fois encore, Yann rend une copie parfaitement maîtrisée et sait se jouer de l’attendu en proposant des variations tout en équilibre, à l’image de ces flashbacks qui donnent tout leur sens aux décisions prises par les deux soldats. Relançant judicieusement l’action en répondant aux questions par de nouvelles interrogations, le scénariste ménage le suspens à l’instar de la furtive Walburga et de son edelweiss tatouée sur l’épaule, fleur qui se retrouve sur les flancs d’un Fokker Dr.I !
À l’inverse de Folies bergère pour qui la mort ne fait pas de différence entre les anges déchus et les fantassins fous, Sidonie reste dans le visuellement correct et la qualité, pour ne pas dire l’esthétique, du graphisme de Romain Hugault en ferait presque oublier les affres de la guerre. Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur le propos de ces superbes planches relatant les dernières joutes chevaleresques. Les Spad XII ont remplacé les destriers de Bouvines, mais l’esprit est là. "Intensément, mais brièvement", telle pourrait-être la devise de ceux dont le dessinateur retranscrit si bien les évolutions.
Si ce deuxième opus ne peut éviter certains clichés attachés au monde de l’aviation, mieux vaut y voir des clins d’œil malicieux plutôt que quelques facilités ! Un album qui se lit d’une traite, du moins pour les amateurs d’envolées… aériennes.
Avec Le pilote à l’edelweiss, Yann, comme Romain Hugault, savent aller au-delà du convenu d’un récit de jumeaux utilisant leur ressemblance. D’abord le contexte, celui de la Der des Ders, puis l’indéfectible liberté de ceux tutoyant les nuages et, enfin, toute l’ambigüité d’un passé refoulé, constituent un cadre propice à une belle histoire. Une fois encore, Yann rend une copie parfaitement maîtrisée et sait se jouer de l’attendu en proposant des variations tout en équilibre, à l’image de ces flashbacks qui donnent tout leur sens aux décisions prises par les deux soldats. Relançant judicieusement l’action en répondant aux questions par de nouvelles interrogations, le scénariste ménage le suspens à l’instar de la furtive Walburga et de son edelweiss tatouée sur l’épaule, fleur qui se retrouve sur les flancs d’un Fokker Dr.I !
À l’inverse de Folies bergère pour qui la mort ne fait pas de différence entre les anges déchus et les fantassins fous, Sidonie reste dans le visuellement correct et la qualité, pour ne pas dire l’esthétique, du graphisme de Romain Hugault en ferait presque oublier les affres de la guerre. Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur le propos de ces superbes planches relatant les dernières joutes chevaleresques. Les Spad XII ont remplacé les destriers de Bouvines, mais l’esprit est là. "Intensément, mais brièvement", telle pourrait-être la devise de ceux dont le dessinateur retranscrit si bien les évolutions.
Si ce deuxième opus ne peut éviter certains clichés attachés au monde de l’aviation, mieux vaut y voir des clins d’œil malicieux plutôt que quelques facilités ! Un album qui se lit d’une traite, du moins pour les amateurs d’envolées… aériennes.
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