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© Dupuis 2012 - Leloup |
Voilà plus de quarante ans que Yoko voyage à travers le continuum spatio-temporel. Aujourd’hui, Le maléfice de l’améthyste signe son retour, enfin presque, puisqu’elle est propulsée à Édimbourg, en 1934 !
L’électronicienne du Soleil levant livre son vingt-sixième album depuis janvier 1972. Si le temps est l’un des éléments récurrents dans l’œuvre de Roger Leloup, il semblerait que pour la première fois, la fille du vent lui offre prise. Après avoir connu un point d’orgue avec Le canon de Kra, le graphisme développé dans cet opus marque une évolution qui ne permet cependant pas de retrouver la finesse et la fluidité qui prévalaient encore dans La jonque céleste. Ce changement apparaît d’autant plus perceptiblement que la précision avec laquelle sont exécutés les décors et, surtout, tout ce qui touche, de près ou de loin, à la technologie est d’une superbe constance graphique. Ainsi, SU-27, Tiger Moth, Short Kent et Bugatti sont dessinés avec un réalisme qui force l’admiration.
Parallèlement, le scénario s’avère quelque peu confus faute de poser une ligne scénaristique claire et lisible. Excursion et paradoxe temporels, trisaïeule malade et litho-thérapie, considération historique et panégyrique aéronautique, trop de choses viennent perturber le cours d’un récit qui se transforme en une compilation de tout ce que l’auteur belge a pu produire au fil des ans, les Vinéens en moins ! Toutefois, cette profusion n’est pas synonyme d’anarchie bien au contraire, puisque le dessinateur conserve la qualité d’un trait acquise auprès d’Hergé et patiemment cultivée depuis.
Issue d’un fantasme d’adolescent pour l’actrice Yoko Tani, la jolie nipponne perpétue l’image d’une héroïne très sage à une époque où les filles de papier font éclater les carcans d’une sensualité qui ne peut être bridée. Avec Laureline, elle reste certainement l’une des égéries les plus cérébrales de l’école franco-belge et même si Jean-Claude Mézières a su érotiser l’agente spatio-temporelle, l’ex-assistant de Jacques Martin a toujours su préserver sa création de tout écart charnel, la confinant, à jamais, dans son rôle de grande sœur modèle. Quoi qu’il en soit, la jeune quadra demeure un personnage des plus attachants pour les deux générations de lecteurs qu’elle a accompagnées, et cette aventure possède la saveur de certaines madeleines d’antan.
À près de quatre-vingts ans, Roger Leloup gratifie les passionnés de la première heure - et les autres - d’une nouvelle histoire qu'ils souhaiteront ne pas être pas la dernière.
L’électronicienne du Soleil levant livre son vingt-sixième album depuis janvier 1972. Si le temps est l’un des éléments récurrents dans l’œuvre de Roger Leloup, il semblerait que pour la première fois, la fille du vent lui offre prise. Après avoir connu un point d’orgue avec Le canon de Kra, le graphisme développé dans cet opus marque une évolution qui ne permet cependant pas de retrouver la finesse et la fluidité qui prévalaient encore dans La jonque céleste. Ce changement apparaît d’autant plus perceptiblement que la précision avec laquelle sont exécutés les décors et, surtout, tout ce qui touche, de près ou de loin, à la technologie est d’une superbe constance graphique. Ainsi, SU-27, Tiger Moth, Short Kent et Bugatti sont dessinés avec un réalisme qui force l’admiration.
Parallèlement, le scénario s’avère quelque peu confus faute de poser une ligne scénaristique claire et lisible. Excursion et paradoxe temporels, trisaïeule malade et litho-thérapie, considération historique et panégyrique aéronautique, trop de choses viennent perturber le cours d’un récit qui se transforme en une compilation de tout ce que l’auteur belge a pu produire au fil des ans, les Vinéens en moins ! Toutefois, cette profusion n’est pas synonyme d’anarchie bien au contraire, puisque le dessinateur conserve la qualité d’un trait acquise auprès d’Hergé et patiemment cultivée depuis.
Issue d’un fantasme d’adolescent pour l’actrice Yoko Tani, la jolie nipponne perpétue l’image d’une héroïne très sage à une époque où les filles de papier font éclater les carcans d’une sensualité qui ne peut être bridée. Avec Laureline, elle reste certainement l’une des égéries les plus cérébrales de l’école franco-belge et même si Jean-Claude Mézières a su érotiser l’agente spatio-temporelle, l’ex-assistant de Jacques Martin a toujours su préserver sa création de tout écart charnel, la confinant, à jamais, dans son rôle de grande sœur modèle. Quoi qu’il en soit, la jeune quadra demeure un personnage des plus attachants pour les deux générations de lecteurs qu’elle a accompagnées, et cette aventure possède la saveur de certaines madeleines d’antan.
À près de quatre-vingts ans, Roger Leloup gratifie les passionnés de la première heure - et les autres - d’une nouvelle histoire qu'ils souhaiteront ne pas être pas la dernière.
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