Chronique sur l'opus 3 de Metronom' : Opération suicide
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© Glénat 2012 : Grun & Corbeyran
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Dans un futur indéterminé, au sein d’un monde où la démocratie n’est plus qu’une vaste escroquerie informatique, une menace extraterrestre jette le trouble parmi les autorités dictatoriales. Floréal Linman, journaliste en rupture de ban, et Lynn, une jeune femme dont le mari est mort de ce mystérieux mal venu de l'espace, ne disposent que de cinq jours pour ramener un savant dissident, seul capable d’éradiquer ce virus. Pendant ce temps, les premiers signes d’un ébranlement du système semblent poindre sans qu’il soit encore possible de se prononcer sur leurs chances de succès.
Hésitant entre anticipation et science-fiction dans les deux premiers albums, le troisième opus de Metronom’ incline finalement pour le thriller politique. Plus centré sur l’évolution des relations entre les différents protagonistes que sur l’action pure, ce nouveau volume se concentre sur les comportements des personnages et la manière dont ceux-ci utilisent les espaces de liberté qu’ils se créent au sein de ce système totalitaire. S’attachant principalement aux pérégrinations de Floréal et Lynne, le scénario n’oublie pas des développements connexes qui viendront, le moment venu, enrichir ou complexifier le scénario. Très à l’aise dans ces différents registres, Eric Corbeyran propose un récit clair et convaincant où l’intrigue techno-policière, fait écho à une approche plus sociologique – si l’on peut dire – de cette ville en déliquescence qui, bien que technologiquement avancée, ne peut juguler sa décrépitude. Parallèlement, le dessin de Grun est précis dans sa maîtrise des cadrages ou sa gestion des couleurs comme dans ses décors d’un réalisme saisissant. Toutefois, les attitudes et expressions des personnages restent encore trop figées et manquent toujours de fluidité.
Avec Opération suicide, Metronom’ prend de l’épaisseur et de la consistance, mais sans totalement parvenir à élever le degré d’empathie qui la transformerait en une série-référence.
Hésitant entre anticipation et science-fiction dans les deux premiers albums, le troisième opus de Metronom’ incline finalement pour le thriller politique. Plus centré sur l’évolution des relations entre les différents protagonistes que sur l’action pure, ce nouveau volume se concentre sur les comportements des personnages et la manière dont ceux-ci utilisent les espaces de liberté qu’ils se créent au sein de ce système totalitaire. S’attachant principalement aux pérégrinations de Floréal et Lynne, le scénario n’oublie pas des développements connexes qui viendront, le moment venu, enrichir ou complexifier le scénario. Très à l’aise dans ces différents registres, Eric Corbeyran propose un récit clair et convaincant où l’intrigue techno-policière, fait écho à une approche plus sociologique – si l’on peut dire – de cette ville en déliquescence qui, bien que technologiquement avancée, ne peut juguler sa décrépitude. Parallèlement, le dessin de Grun est précis dans sa maîtrise des cadrages ou sa gestion des couleurs comme dans ses décors d’un réalisme saisissant. Toutefois, les attitudes et expressions des personnages restent encore trop figées et manquent toujours de fluidité.
Avec Opération suicide, Metronom’ prend de l’épaisseur et de la consistance, mais sans totalement parvenir à élever le degré d’empathie qui la transformerait en une série-référence.
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