lundi 8 octobre 2012

Le Lapin blanc et la stroumphette galactique !

Chronique sur l'opus 1 de Little Alice in WonderlandRun, rabbit run !

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© Glénat 2012 : Tacito
La Reine de Cœur a mis la main sur Alice, et par conséquent, sur le pays des Merveilles qu’elle souhaite vendre au plus offrant afin de le transformer en vaste parc d’attractions. Pour sauver ce qui peut encore l’être de Wonderland, Lapin blanc doit retrouver cinq héros imaginaires !

Après - et sans souci d’exhaustivité - Leah Moore/Ericaès Awano (2010), François Amoretti (2010) et plus récemment Tebo/Kéramidas (2012) avec le délicieux Alice aux pays des Singes, les pérégrinations souterraines de la petite Anglaise ne cessent d’inspirer et de donner lieu à des adaptations, parfois surprenantes. Ainsi en est-il de la dernière production de Franck Tacito !

Les contrées oniriques de la fille spirituelle de Lewis Caroll sont désormais mises en coupe par Laureen Decker, une executive queen légèrement cougar sur les bords. Pour éviter au royaume de l’Absurde de sombrer dans la réalité, quoi de mieux que d’aller chercher des héros imaginaires ! Ainsi, parmi les cinq élus à même de sauver le pays des Merveilles, le premier est une première en la personne de Tikky Big Bang, du moins de sa doublure de carnaval ! Aussi, Lapin blanc se voit-il affublé d’une blonde azurée arborant un wonder soutien-nénés à double coque, un corset en adamentium et une culotte sidérale (sic !). Tout est dit ! Laissant libre cours à une imagination pour le moins débridée, l’auteur de 666 se fait visiblement plaisir en livrant un album inventif en diable, déjanté comme pas permis. Un subtil mélange d’humour un tantinet régressif mâtiné de références cultes et de séries Z… et, curieusement, le scénario reste dans l’esprit de l’œuvre originelle.

Ce premier opus prend toute sa dimension dans un graphisme pour le moins inspiré ! Impressionnant dans les plans généraux, vertigineux dans ses cadrages, foisonnant dans les détails et flashant dans une mise en couleurs pour le moins soutenue, il offre au lecteur une entrée en matière mouvementée. Effrénées et oniriques à souhait, ces quarante-huit planches constituent un vrai régal pour les yeux. Si la gent féminine disposait de la fluidité que ses courbes généreuses pouvaient laisser espérer… il n’y aurait rien à redire.


Avec une Tikky Big Bang aux faux airs d’Anna Mercury et un graphisme qui emporte tout sur son passage, Little Alice in Wonderland dynamite cette rentrée et ne devrait pas laisser retomber l’attention puisque le deuxième opus serait déjà bien avancé !

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