lundi 8 octobre 2012

Lady W

Chronique sur l'opus 1 de Kim Wolf : La meute

Lien avec le site de
BDGest et le site de Planète BD


© Grand West Éditions 2012 : Serres
Kim Wolf est le fer de lance de l’U.A.S. (United Air Services), vaste plate-forme aéroportuaire ultra-secrète cachée au cœur du désert américain. Des narcotrafiquants, menés par la sulfureuse Ruth, décident d’en faire leur nouvelle plaque tournante pour inonder tout le pays de cocaïne. Mais pour cela, il faut d’abord faire disparaître la jolie Kim et son équipe…
 
Initialement créée au début des années quatre-vingt-dix pour servir de pilote à une série animée pour la télévision, La meute n’eut aucune suite, que ce soit sur petit écran ou dans les bacs des librairies spécialisées. Sorti dans une version couleur, chez Dargaud, cet unique album connait aujourd’hui une deuxième jeunesse grâce à l’éditeur malouin Pascal Galodé.
 
Homme éclectique apprécié aussi bien pour ses talents de sinologue que pour sa coopération avec Jean-Michel Charlier sur Tanguy et Laverdure entre 1981 1984 ou ses créations philatéliques, Patrice Serre se définit comme un élève de Frank Robbins. Cette réédition, en noir & blanc, est l’occasion d’apprécier sa grande maîtrise des aplats de noirs et du pinceau. Malheureusement, un indicible manque de netteté dans la reproduction des dessins et donc des encrages brise le charme désuet de cet album aux faux airs de comics. Cependant, il ne faut pas nier le travail effectué, notamment au niveau des décors et engins volants de toutes sortes, même si ces derniers ne présentent pas la même qualité de rendu que la couverture !
 
S'il possède le mérite de la simplicité, le scénario manque curieusement de profondeur et de vraisemblance. Toutefois l’important n’est pas là, et le principal attrait de l’album reste de ressusciter l’esprit de Buck Danny… sauf que cette fois, le héros est une femme, belle et sensible, qui n’a pas froid aux yeux. 

Jets, pinups et trahison sont les ingrédients d’une série dont l’intellectualité n’était pas la préoccupation première. À lire comme tel !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire