vendredi 30 mars 2012

Poor Mary ...

Billet sur l'opus 2 de la collection Explora de chez Glénat : Mary Kingsley

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Mais que vient chercher Mary Kingsley dans ce coin perdu de l’Angola ? La mort, l’oubli, la rédemption ? Elle même ne le sait pas ! Cependant, au fur et à mesure qu’elle s’enfonce dans la luxuriance de ce continent, la jeune femme trouve dans cette Afrique inconnue, des raisons de vivre et de faire connaître au Monde les richesses culturelles d’un pays que ses contemporains ne pensent qu’à exploiter.

© Glénat 2012 - Telo & Dorison
Chacun a un jour rêvé, sur Le superbe Orénoque ou Les mines du roi Salomon (avec Deborah Kerr), d’être à la place de ces explorateurs qui, jadis, partaient à l’assaut des hauts plateaux himalayens, plongeaient dans les profondeurs des frondaisons tropicales ou affrontaient les mers du globe pour quelques hypothétiques richesses. Aujourd’hui, Glénat se lance lui aussi dans une nouvelle aventure éditoriale en confiant à Christian Clot une collection s’articulant autour de la vie de certain(e)s explorateurs(trices). Les premiers à ouvrir le bal sont Magellan et Mary Kingsley, puis suivront Burton et sa recherche du Nil ainsi que Fawcett et ses expéditions amérindiennes.
Premières impressions pour le moins mitigées sur cet ouvrage consacré à la jeune anglaise.
Tout d’abord, il faut saluer l’initiative du complément historique. Si en 8 pages, il est impossible de raconter toute une existence, il n’en demeure pas moins que cet add-on permet de mieux cerner - à défaut de connaître - Mary Kinsley. Et c’est là que la légèreté du scénario apparaît. A l’évidence, les scénaristes ont condensé, sur une seule expédition, les anecdotes de plusieurs années d’exploration : une sorte de best-off des meilleurs moments de la vie africaine de l’exploratrice. Nous ne sommes donc plus dans le récit d’une aventure mais simplement dans une adaptation librement inspirée, sans réelle épaisseur, de la vie de l’exploratrice ! Dès lors, l’aspect historique du scénario devient secondaire au profit de considérations plus mercantiles. Toutefois, ceux qui désirent mieux connaître Mary Kingsley et son œuvre auront toujours le loisir de se plonger dans ses mémoires !
Graphiquement, le travail collaboratif autour de Julien Telo ne prend sa pleine dimension qu’au bout d’une quinzaine de planches et arrive, malgré une mise en couleurs qui en fait peut-être un peu trop, à donner à ce deuxième opus de la série Explora une certaine densité à défaut de crédibilité.

Un album qui, malgré une débauche de moyens, est passé à coté de son sujet. Dommage !

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