samedi 24 mars 2012

L'enfer est parfois pavé de bonnes intentions

Billet sur l'opus 1 de Wunderwaffen : 1 - Le pilote du diable

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Le débarquement a été un fiasco et la guerre en Europe perdure et le Reich renaît de ses cendres grâce à l’arrivée des Wunderwaffen, ces armes révolutionnaires qui pourraient peut-être inverser le cours de la Guerre. Le major Walter Murnau, le pilote du diable, est l’un des fers de lance de l’aviation allemande, mais  malgré son engagement, il est loin de partager l’idéologie de ses chefs, ce qui lui vaut l’inimitié du führer lui-même.

© Soleil Productions 2012
Vicanović-Maza & Nolane, Richard D.

L’indéniable qualité de ce 1er tome de Wunderwaffen réside dans les scènes de combats aériens. Milorad Vicanović-Maza arrive à faire jeu égal avec Romain Hugault, aidé en cela par la mise en couleur informatisée de Digikore Studios et d’un découpage intelligent et dynamique. Le réaliste saisissant du graphisme nous ferait presque oublier que la maniabilité des fameux Lippish P13A devait plus s’apparenter à celle d’un fer à repasser qu’à celle du Rafale… A regretter toutefois que Maza n’ait pas la même aisance sur terre que dans les airs.
Côté scénario, les choses sont plus ambigües et le stéréotype du pilote surdoué, patriote mais antinazi apparaît éculé, par manque de profondeur psychologique. Toutefois, Olivier Reynaud – alias Richard D. Nolane - semble vouloir donner à cette uchronie une dimension qui aille au-delà du simple aspect aéronautique. Ainsi, l’inimitié personnelle d’Hitler envers le  lieutenant-colonel Murnau et l’importance que le sort d’Auschwitz semble devoir prendre dans le second album seront  - peut-être - de nature à donner plus d’épaisseur à cette série. 

L’uchronie est un genre à la mode et permet de jouer avec l’Histoire, mais il y a toujours un risque lorsqu’il s’agit d’évoquer la Deuxième Guerre mondiale. A voir ce que nous réserve le prochain opus de la série.

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