samedi 22 juillet 2017

SHANGRI-LA

© Ankama 2016 - Bablet
En des temps éloignés, une poignée d’humains et d’animoïdes vit cloitrée dans une station orbitale. Au milieu de cette colonie stellaire où le consumérisme est la finalité de toute existence, quelques scientifiques se prenant pour Dieu créent, à partir de la poussière d’étoiles, l’homo stellaris qui devra peupler Titan…

Résumer en quatre lignes Shangri-La de Mathieu Babet est une gageure tellement ce one-shot - de plus de deux cents planches - est riche de références et d’allusions. Projetant dans un futur très lointain, une humanité qui n’apprend rien de ses erreurs, l’auteur d’Adrastée s’attaque à l’intolérance, la capacité de résilience ou de résistance, la real-politik, la dictature de la consommation à outrance et les velléités démiurges de certaines élites dominantes, le tout sur fond de space-opera. Un vrai catalogue des dérives sociologiques d’une société hyper-technologique œuvrant en huis-clos.

Malgré certains partis pris, Shangri-La est vraisemblablement l’un des albums de science-fiction les plus aboutis de ces dernières années.

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