La
garúa
© Bamboo Édition 2017 - Zidrou & Monin |
Le Pérou, ce n’est pas que le Machu Picchu… enfin, tout dépend de ce que vous êtes venu y faire !
Avec Qinaya Zidrou avait opté pour un cliffhanger qui - à défaut de
clôturer définitivement sa petite histoire - laissait sur une
interrogation et donc une suite…
Benoit Drousie cultive le contre-pied. Jamais vraiment là où d’aucuns l’attendent, il s’évertue à faire
découvrir d’autres sentiers que ceux de la facilité et du convenu.
Déplaçant le point de vue, offrant de nouveaux horizons, il donne à
considérer une autre manière de voir les choses. Avec l’aide graphique
d’Arno Monin, il choisit ici le registre du suggestif. Ainsi, dans La
garúa la filiation se projette sur celui qui « est » et non plus sur
celle qui « aurait pu être ». « Un tien vaut mieux que deux tu l’auras »
dit le proverbe et le géniteur épistolaire de L’élève Ducobu se penche
sur le sujet avec des réponses à son image.
Difficile sur un tel scénario
d’être en osmose, c’est pourtant ce qu’Arno Monin démontre. Juste dans
l’expressivité, centré davantage sur les personnages que sur les lieux
qui ne sont que des prétextes, il illustre le cheminement intérieur de
Gabriel van Oosterbeeck avec tact et sincérité et sait le mettre en
perspective d'autres destins plus tragiques. Alors bien évidemment,
quelques esprits chagrin trouveront à ergoter au sujet d'une histoire
qui s’attache à des considérations d’ordre existentiel avec une toute
relative légèreté et une manière qui peut dérouter. Cependant, il faut
savoir reconnaître que lorsque la chose est bien faite, il n’y a rien à y
redire, sinon à se prendre la tête pour pas grand-chose !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire