© Futuropolis 2016 - Ducoudray & Ravard |
Après un gentil braquage, Ferrant, Romu, Cassidy
et José éprouvent une envie subite de campagne. Rien qu’un mois et après
chacun pourra pleinement jouir de son larcin sous d’autres cieux.
Enfin, si c’est possible !
Mort aux vaches ! , faut reconnaître, c'est du brutal ! D’aucuns
lui trouverait du Audiard dans les dialogues : y’en a. Et puis du
Lautner dans le scénario ? Si, y'en a aussi ! Et ces gangsters en quête
de ruralité ne rappelleraient-ils un peu Canicule d’Yves Boisset, jusqu’au tonton qui a des airs de Gabin dans La Horse de Pierre Granier-Deferre… S’il est fait abstraction des références
cinématographiques, il est clair qu’Aurélien Ducoudray a fait dans le
champêtre. De la crise de la vache folle, aux
matériels de la concession du coin, aux cours de sélection appliquée en
passant par les dancings du Boischaut ou les filières matrimoniales
roumaines, cela sent le vécu, le rural profond. Ajoutez à cela une bande
de bras cassés pour le moins inhabituelle et une compagnie de
perdreaux qui le jour où l’intelligence a été distribuée devaient être
ailleurs : le tableau de la situation est à peu près exhaustif. Et pour
mettre en couleurs tout cela, quoi de mieux qu’un petit noir et blanc
très vintage et un trait qui fait plus dans l’expressif que dans le
figuratif ?
Avec Mort aux vaches ! , Aurélien Ducoudray et François Ravard
revisitent le thriller pastoral, celui qui fleure bon le Pascal,
l’ensilage frais et les vapeurs de fuel.