© Le Lombard 2016 - Runberg & Miville-Deschênes |
Minée par ses dissensions internes, la Horde des Vivants est
divisée et acculée. Elle va devoir livrer son dernier combat. Sa survie
ne peut être que dans la victoire,. Encore faut-il que les Dieux en
décident ainsi, quitte à les aider un peu…
Il y a cinq ans, Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes ouvraient les portes d'une Mésopotamie, jusqu’ici souvent ignorée par le neuvième Art. Aujourd’hui, comme annoncé, ce quatrième opus les referme.
Il y a cinq ans, Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes ouvraient les portes d'une Mésopotamie, jusqu’ici souvent ignorée par le neuvième Art. Aujourd’hui, comme annoncé, ce quatrième opus les referme.
Outre
un scénario qui revisite avec à-propos les mythes anciens pour offrir
un récit, où fiction historique et antic-fantasy se fondent en un seul
et même univers, cette saga restera probablement dans les esprits pour
son graphisme, à la hauteur de l’épopée racontée. Structuration des
planches des plus classiques - rappelant l’école de la ligne claire pour
les passages narratifs, pleines pages - voir doubles - travaillées en
incrustation pour les scènes les plus grandioses, découpages en biseau
afin de renforcer la dynamique des combats au corps à corps, gros plan
sur les visages pour mieux en explorer la psyché, François
Miville-Deschênes multiplie les figures de style pour donner vie à ce
récit.
Parfois elliptique, ce dernier album n’est pas sans faire
référence à certaines grandes productions hollywoodiennes par son
esthétique et sa démesure. Une fois encore avec La mort d’un Roi, le
lecteur est le spectateur privilégié de la tragédie sanglante qui se
déroule sous ses yeux, grâce au réalisme et la précision d’un encrage
qui souligne la souplesse des lignes et des courbes, tandis que la mise
en aquarelle confère rondeur et texture aux formes, dans un résultat
souvent des plus charnels.
Sylvain Runberg et François
Miville-Deschênes auront eu la sagesse de ne pas faire l’album de trop.
Ainsi se termine l’histoire de Thusia, fille d’Atlante devenue guerrière
Sarmate… Désormais, la Horde des Vivants peut parcourir ses terres
comme jadis, libre.
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