lundi 26 septembre 2016

MORT AUX VACHES !

© Futuropolis 2016 - Ducoudray & Ravard
Après un gentil braquage, Ferrant, Romu, Cassidy et José éprouvent une envie subite de campagne. Rien qu’un mois et après chacun pourra pleinement jouir de son larcin sous d’autres cieux. Enfin, si c’est possible !  

Mort aux vaches ! , faut reconnaître, c'est du brutal ! D’aucuns lui trouverait du Audiard dans les dialogues : y’en a. Et puis du Lautner dans le scénario ? Si, y'en a aussi ! Et ces gangsters en quête de ruralité ne rappelleraient-ils un peu Canicule d’Yves Boisset, jusqu’au tonton qui a des airs de Gabin dans La Horse de Pierre Granier-Deferre… S’il est fait abstraction des références cinématographiques, il est clair qu’Aurélien Ducoudray a fait dans le champêtre. De la crise de la vache folle, aux matériels de la concession du coin, aux cours de sélection appliquée en passant par les dancings du Boischaut ou les filières matrimoniales roumaines, cela sent le vécu, le rural profond. Ajoutez à cela une bande de bras cassés pour le moins inhabituelle et une compagnie de perdreaux qui le jour où l’intelligence a été distribuée devaient être ailleurs : le tableau de la situation est à peu près exhaustif. Et pour mettre en couleurs tout cela, quoi de mieux qu’un petit noir et blanc très vintage et un trait qui fait plus dans l’expressif que dans le figuratif ?  

Avec Mort aux vaches ! , Aurélien Ducoudray et François Ravard revisitent le thriller pastoral, celui qui fleure bon le Pascal, l’ensilage frais et les vapeurs de fuel.

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