© Tabou 2016 - Even & Nephyla |
Coup
éditorial ou volonté d’explorer de nouveaux espaces ? En tous cas, voir
Katia Even et Néphyla signer chez Tabou peut surprendre, car,
habituellement, les deux femmes défrayent plutôt la rubrique jeunesse…
quoique !
À
n’en pas douter, La déesse penche plus vers un érotisme soft que vers
le pornographique graveleux. Faut-il y voir une autocensure de la part
des deux auteures ou une tendance de la gent féminine à intellectualiser
la chose ? En fait la question n’a de sens que si elle peut être
débattue avec les intéressées. Dans l’attente, recentrons le propos sur
un album en tout point gentillet.
Sans
vouloir faire offense à Katia Even, son scénario relève du fantasme
plus que de la perversion et les visions érotiques de son héroïne
feraient à peine rougir les pensionnaires du couvent des oiseaux. Ceci
étant, le parti pris de suggérer et, par un découpage judicieux, de
prendre son temps dans ces séquences où les formes d’Anna sont mises en
évidence, n’est pas des plus désagréables. Cette propension à vouloir
inscrire les aventures de la brunette enlumineuse dans une toute
relative bienséance se retrouve également au travers du graphisme de
Néphyla. Toutefois, le trait de l’ancienne coloriste de François
Amoretti sur Burlesque Girrrl souffle le chaud et le froid. Si la
couleur est parfaitement maitrisée comme le sont nombre de planches, il
leur manque parfois cette maturité qui siérait mieux à un récit dédié à
un public averti, sans parler de ces agrandissements malencontreux qui
enlèvent quelque volupté aux scènes les plus sensuelles.
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