© Le Lombard 2016 - Cornette & Hausman |
La belle saison est revenue et, au petit bosquet, la vie s’écoule, paisible, jusqu’au jour où Particule disparaît !
Le
Lombard, comme Dargaud en 2011 avec Valérian ou Glénat plus récemment
avec Mickey, permet à Chlorophylle de revenir sur le devant de la scène
grâce, cette fois-ci, à Jean-Luc Cornette et René Hausman.
Plutôt
que de reprise - ce qu’avait fait Zidrou et Godi avec Embrouilles à
Coquefredouille, parlons ici d’hommage, celui d’un ami à un autre. René
Hausman a suffisamment connu Raymond Macherot pour se garder de
l’imiter. Renouant avec la souris des débuts, du temps où elle était
encore des champs, Le Monstre des Trois Sources est un récit
rafraîchissant qui ramènera le lecteur quelques années en arrière, à ces
étés de vacances où l’aventure s’écrivait au détour d’un bois ou dans
quelques vieilles granges. Ceux qui n’ont pas côtoyé le rongeur de
Raymond Macherot en son heure de gloire seront quelque peu dépités par
la naïveté (voire la simplicité) du scénario, mais en cette époque de
cynisme généralisé, un peu de candeur n’est pas déplaisant. Et puis,
surtout, il y a le trait de René Hausman, tout en modernité et en
délicatesse, avec une mise en couleur directe d'une ravissante douceur.
Ce come-back de Chlorophylle est à prendre telle une cure de jouvence, comme le retour à une certaine idée des jours heureux.
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