mercredi 4 novembre 2015

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ASTERIX ET OBELIX : 36. Le papyrus de César

© Les Éditions Albert René : 2015 Ferri & Conrad
Pour ses mémoires, Jules César met au point sa stratégie éditoriale et prend, au passage, quelques libertés avec la vérité historique. Mais c’était sans compter sur un Numide muet qui, à défaut de faire entendre sa voix, décida de la montrer (la voie) ! 

Attendu comme l’agneau un week-end de Pâques, ce trente-sixième album d’Astérix et Obélix aura le mérite - comme le précédent d’ailleurs - de faire beaucoup parler de lui et n’est-ce pas là l’essentiel ? Alors, meilleur ou pire qu’Astérix chez les Pictes

Il faudrait être d’une singulière mauvaise foi pour ne pas reconnaître le travail de Didier Conrad et la réelle qualité de son dessin. Les personnages sont bien en main, les décors en place et particulièrement détaillés et ce jusqu’aux brins d’herbe ! Pour peu qu’il lui soit laissé encore un peu de temps (et qu’il décide de le prendre !), il n’y aura bientôt plus rien à dire sur le sujet. Car là se situe le défi de cette nouvelle équipe qui doit - en deux albums : réaliser ce que leurs augustes prédécesseurs ont mis plusieurs années à bâtir. Par Thénon, laissons aux élèves le temps d’assimiler l’art des maîtres et acceptons – surtout - qu’ils puissent y mettre un peu du leur ! Il en va ainsi d’un scénario qui, s’il ne s’avère pas des plus transcendants, possède cependant le mérite d’assurer le service honorablement. Là encore, acceptons que Jean-Yves Ferri fasse du Ferri et ne lui imposons pas plus que nécessaire de s’astreindre aux figures goscinniennes. 

Alors effectivement, tout n’est pas parfait dans ce Papyrus de César, mais l’important n’est-il pas - comme avec les vieux amis - de pouvoir les retrouver de temps en temps afin de passer un bon moment ? Et ce, même s’ils ne sont plus comme nous souhaiterions qu’ils demeurent !

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