© Les Éditions Albert René : 2015 Ferri & Conrad |
Pour ses mémoires, Jules César met au
point sa stratégie éditoriale et prend, au passage, quelques libertés
avec la vérité historique. Mais c’était sans compter sur un Numide muet
qui, à défaut de faire entendre sa voix, décida de la montrer (la voie)
!
Attendu
comme l’agneau un week-end de Pâques, ce trente-sixième album d’Astérix
et Obélix aura le mérite - comme le précédent d’ailleurs - de faire
beaucoup parler de lui et n’est-ce pas là l’essentiel ? Alors, meilleur
ou pire qu’Astérix chez les Pictes ?
Il
faudrait être d’une singulière mauvaise foi pour ne pas reconnaître le
travail de Didier Conrad et la réelle qualité de son dessin. Les
personnages sont bien en main, les décors en place et particulièrement
détaillés et ce jusqu’aux brins d’herbe ! Pour peu qu’il lui soit laissé
encore un peu de temps (et qu’il décide de le prendre !), il n’y aura
bientôt plus rien à dire sur le sujet. Car là se situe le défi de cette
nouvelle équipe qui doit - en deux albums : réaliser ce que leurs
augustes prédécesseurs ont mis plusieurs années à bâtir. Par Thénon,
laissons aux élèves le temps d’assimiler l’art des maîtres et acceptons –
surtout - qu’ils puissent y mettre un peu du leur ! Il en va ainsi d’un
scénario qui, s’il ne s’avère pas des plus transcendants, possède
cependant le mérite d’assurer le service honorablement. Là encore,
acceptons que Jean-Yves Ferri fasse du Ferri et ne lui imposons pas plus
que nécessaire de s’astreindre aux figures goscinniennes.
Alors effectivement, tout n’est pas parfait dans ce Papyrus de César,
mais l’important n’est-il pas - comme avec les vieux amis - de pouvoir
les retrouver de temps en temps afin de passer un bon moment ? Et ce,
même s’ils ne sont plus comme nous souhaiterions qu’ils demeurent !
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