mardi 17 novembre 2015

La boucle... est bouclée !

INFINITE LOOP : 2.  La lutte

© Glénat 2015 - Colinet & Charretier
Dans cette société du futur, l’Amour est une déviance et le voyage dans le temps la routine. Alors, lorsque Teddy tombe amoureuse d’une charmante créature venue d'une autre époque, sa vie se complique singulièrement. D’autant plus que la jeune femme est une spécialiste de l’éradication des Anomalies temporelles, ce qu’est sa nouvelle compagne ! Les autorités ayant décidé de réagir, Lady Bug est faite prisonnière dans un centre de stockage secret. Pour la sauver, Teddy est prête à tout, même à briser la sacro-sainte trame spatio-temporelle…

Il y a quelques mois, Elsa Charretier et Pierrick Colinet sortaient le premier opus d’Infinite Loop. L’album avait surpris et conquis autant par son graphisme que par son script qui n’hésitait pas à aborder une problématique pour le moins peu traitée, tant dans les comics que dans la Science-Fiction. La question était de savoir si les deux jeunes auteurs sauraient reproduire la subtile alchimie qui prévalait sur L’éveil ?

Visuellement, Elsa Charretier parvient à donner une matérialité au temps avec lequel joue son héroïne. Décomposition pixélisée des cases, rampe sur laquelle surfe Teddy, portes temporelles et clones … toute une panoplie de métaphores graphiques permet d’appréhender l’écoulement chaotique des secondes. Si le traitement peut de prime abord surprendre, il apparaît - au fil des planches - d’une relative évidence et les codes utilisés par la jeune dessinatrice lui permettent de ne pas égarer le lecteur dans un récit pas forcément des plus linéaires, d’autant plus que Pierrick Colinet superpose, à l’envi, considérations éthiques et scénaristiques. 

Les tenants du bien-pensant qui n’ont pour légitimité que celle du nombre trouveront dans cet album - pour peu qu’ils le lisent - matière à s’offusquer. Ceux pour qui la singularité de la différence ne pose pas de question existentielle se demanderont, peut-être, s’il était-il nécessaire d’en faire autant, au risque d’en faire trop !

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