OKKO : II. Cycle du Vide
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La route vers le monastère des Lunes d’Ambre est longue. Noshin peut encore, à loisir, égrainer ses souvenirs…
Il
est souvent difficile de saisir le moment opportun pour terminer une
série, de prendre conscience que tout a été dit et que continuer
reviendrait à inévitablement se répéter. L’Eau, la Terre, l’Air puis le
Feu et maintenant le Vide. La dernière page se tourne. Okko va pouvoir
goûter à la quiétude de journées sans duel, loin du crissement de
l'acier de son katana et des cris d'agonie de ses adversaires.
Alors
que dire à l’aune d’un final attendu autant que redouté ? Beaucoup trop
de choses en vérité ! Depuis 2005, les amateurs de ce road-movie aux
senteurs d’Extrême-Orient ont pu apprécier le talent de Hub comme
dessinateur et ses différents albums ont permis de découvrir un
scénariste qui savait où il voulait aller. Point d’orgue de cette saga,
ce diptyque de clôture - subtil mélange de raffinement et de violence -
laisse apparaitre un samouraï pas forcément des plus chevaleresques et
met au jour un jeune homme qui a affiné son art dans l’espoir d’une
reconnaissance qui se refusera à jamais à lui. À défaut de famille, le
rônin s’est créé un clan et, faute d’exorciser ses propres démons, il
chasse désormais ceux des autres. Finalement, Okko San donne à entrevoir
une personnalité plus qu’équivoque car, même s’il est des blessures
infligées qui ne se referment jamais, elles ne peuvent tout pardonner…
Hub
savait que la fuite de son héros se devait de trouver une conclusion à
sa mesure. C’est aujourd’hui chose faite ! Reste que l’empire du Pajan
perd là l’une de ses plus fameuses lames…
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