LES VIEUX FOURNEAUX : 3. Celui qui part
© Dargaud 2015 - Lupano & Cauuet |
Quel rapport entre une vieille chouette et une douzaine d’œufs. A
priori aucun, sauf peut-être pour Mimile, Antoine et Pierrot ! Comme
quoi, même soixante ans après, le passé peut – tel un boomerang - vous
revenir en pleine gueule et, alors, les vieux coqs se mettent à jouer
les poules mouillées…
Cette troisième fournée des
pérégrinations tragico-comiques de ces septuagénaires - bien décidé à
mordre la vie (du moins ce qu’il en reste) à plein dentier – possède la
saveur d’une Fleurimeuline du Papé® tiède avec beurre salé et confiture
!
Après avoir suivi les états d’âme d’Antoine jusqu’en
Toscane dans Ceux qui restent puis découvert les jeunes années de
Pierrot, voici que Wilfrid Lupano s’intéresse à la jeunesse de Mimile,
alias la Biouche… ou la Bûche sans l’accent du bush !
Se
jouant des histoires personnelles, le scénariste d'Azimut cultive la
sienne gentiment et - sans en avoir l’air d’y toucher - aborde des
sujets plutôt sérieux tels les délocalisations, l’urbanisation,
l’engagement social, les abeilles ou l’occupation… et avec d’humour,
assène certaines vérités notamment sur les babies devenus papy-boomers.
Ainsi, Celui qui part égratigne-t-il le trio infernal et rappelle que
les souvenirs sont généralement glorieux... où alors soigneusement
enfouis. Parallèlement, en s’inscrivant dans un registre qui tient
autant des Pieds Nickelés que des Tontons flingueurs, le trait
empathique et un rien caricatural de Paul Cauuet rend immédiatement
sympathique ces nouvelles icônes des maisons de retraite… preuve en est
les 270.000 exemplaires déjà vendus !
Les Vieux fourneaux
- nouvel idéal type en matière de bande-dessinée intergénérationnelle -
fait du neuf avec des vieux ! Du grand art, à l’évidence !
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