Nowhere men : 1. Un destin pire que la mort
© Delcourt 2015 - Stephenson & Bellegarde |
Dans leurs domaines respectifs, ils sont considérés comme les meilleurs scientifiques de leur génération et pour le bien de l’Homme, ils viennent de créer World Corp. Mais le bonheur de l’Humanité est-il directement tributaire du quotient intellectuel de quatre individus, même les plus brillants ?
Nowhere men se mérite ! Les
amateurs de lecture facile et rapide qui tenteraient l’aventure en
seront pour leur frais ; car, sans nécessiter une maîtrise en sémiologie
comparée, le scénario concocté par Éric Stephenson impose quelques
pauses et pas mal d’allées et venues. En développant une même histoire,
mais en faisant voler en éclat le concept d’unicité de temps et de lieux
par l’utilisation de plusieurs modes narratifs qui vont de faux
extraits d’archives, aux vieux articles de presse, voire quelques
interviews, sans parler des flashbacks récurrents, le directeur
éditorial d’Image Comics, malmène ceux qui apprécient les récits
linéaires ! Si, du moins au début, l’ensemble peut apparaître décousu,
le scénariste fait en sorte que cette structure atypique devienne
progressivement une évidence. Toutefois, Éric Stephenson ne parvient pas
à donner toute la consistance souhaitée à la réflexion que sous-tend
son script, et seul le traitement graphique de Nate Bellegarde confère à
cet album un air Rock’n’roll, sans pour autant se départir
d’un statisme renforcé par la mise en couleur par trop informatisée de
Jordie Bellaire.
Nowhere men essaye de dépasser le simple
cadre du comics de supers héros pour s’essayer à aborder des questions
plus existentielles. En soi l’intention est louable, mais pour l’instant
la sauce ne prend pas, un peu comme si Pamela Anderson parlait de
mécanique quantique !
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