Jazz Maynard : 5. Blood, Jazz and tears
© Dargaud 2015 - Raule & Roger |
Est-ce la nécessité de changer d’air après une confrontation musclée
avec Caligula ou bien la proposition faite par Diana à la fin d’un
concert au cave Canem ? Peut-être bien les deux ! Le fait est que Jazz
et Théo se retrouvent à Reykjavík … La chaleur d'El Raval est loin !
Le
temps d’un diptyque, Raule et Roger expédient leurs héros au pays des
Vikings. Mais plus que la destination, c’est la finalité qui rend le
voyage « exotique ». Jouant d’une certaine improbabilité, le scénariste
ibère n’hésite pas à mettre son personnage central aux prises avec des
agents de Vevak et un groupuscule néo-nazi, le tout sur fond de casse
aux allures de mission impossible. Ajoutez à cela des flashbacks levant
parcimonieusement le voile sur la jeunesse new-yorkaise du jazzman et
vous obtenez un scénario pour le moins inédit… mais qui veille à
respecter les règles du genre.
Perpétuant la tonalité si particulière de
la série, le duo espagnol structure son découpage selon une chronologie
maîtrisée et valorise pleinement une mise en couleurs intelligemment
pensée et des cadrages au cordeau. Cependant, une relative facilité
coupable pointe au fil des planches et vient perturber la perfection
ambiante ! Sur certaines cases, le trait se révèle approximatif sur les
morphologies et se relâche sur quelques détails. Ces imperfections, en
nombre (très) limité, sont certainement l’illustration du consensus
nécessaire entre l’exigence artistique et les contingences industrielles
du métier.
Quoi qu’il en soit, Jazz Maynard est en passe de devenir un
standard du genre et Blood, Jazz and tears est un album qui séduira au
delà des inconditionnels du trompettiste barcelonais.
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