lundi 8 juin 2015

Quand le Jazz est là... (air connu !)

Jazz Maynard : 5. Blood, Jazz and tears

© Dargaud 2015 - Raule & Roger
Est-ce la nécessité de changer d’air après une confrontation musclée avec Caligula ou bien la proposition faite par Diana à la fin d’un concert au cave Canem ? Peut-être bien les deux ! Le fait est que Jazz et Théo se retrouvent à Reykjavík … La chaleur d'El Raval est loin ! 

Le temps d’un diptyque, Raule et Roger expédient leurs héros au pays des Vikings. Mais plus que la destination, c’est la finalité qui rend le voyage « exotique ». Jouant d’une certaine improbabilité, le scénariste ibère n’hésite pas à mettre son personnage central aux prises avec des agents de Vevak et un groupuscule néo-nazi, le tout sur fond de casse aux allures de mission impossible. Ajoutez à cela des flashbacks levant parcimonieusement le voile sur la jeunesse new-yorkaise du jazzman et vous obtenez un scénario pour le moins inédit… mais qui veille à respecter les règles du genre. 

Perpétuant la tonalité si particulière de la série, le duo espagnol structure son découpage selon une chronologie maîtrisée et valorise pleinement une mise en couleurs intelligemment pensée et des cadrages au cordeau. Cependant, une relative facilité coupable pointe au fil des planches et vient perturber la perfection ambiante ! Sur certaines cases, le trait se révèle approximatif sur les morphologies et se relâche sur quelques détails. Ces imperfections, en nombre (très) limité, sont certainement l’illustration du consensus nécessaire entre l’exigence artistique et les contingences industrielles du métier. 

Quoi qu’il en soit, Jazz Maynard est en passe de devenir un standard du genre et Blood, Jazz and tears est un album qui séduira au delà des inconditionnels du trompettiste barcelonais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire