© Dupuis 2015 - Barboni & March |
L’érotisme revient à la mode et le gris se conjugue à l’envie !
Annoncé
comme la déclinaison, pour le 9ème Art de productions telles Eyes Wide
Shut ou Ghost in the Shell, Monika est encore un des ces albums où la
forme sauve le fond. Brillant plus par la profondeur de ses décolletés
que par celle de son histoire, la nouvelle égérie sur papier glacé de
Thilde Barboni ne possède pas la complexité de la Sophia fantasmée par
Massimo Visavi et dessinée par "l’italianissime" Adriano De Vincentiis.
Réalisant avec une efficacité déconcertante des pin-up à la sensualité
givrée, Guillem March démontre sa capacité à aborder tous les styles.
Au-delà d’un trait fin et stylisé qui cultive son attrait pour une
plastique racée qui rappelle furieusement celle d’une célèbre poupée, il
faut surtout retenir sa mise en couleur. Seule cette dernière arrive à
donner un peu de vie à des planches dominées par un esthétisme qui
manque cruellement de chaleur. Si graphiquement, ce premier volet ne
peut que séduire, l’appréciation est différente lorsqu’il est question
d’évoquer le scénario. Curieusement, Thilde Barboni, pourtant écrivaine
et dramaturge éprouvée, ne peut se sortir d’une histoire pétrie de lieux
communs jusqu’à en frôler, parfois, le ridicule.
Prévu en septembre
prochain, Vanilla dolls mettra certainement en lumière les qualités,
pour l’instant restées dans l’ombre, de ce diptyque à la volupté
stéréotypée.
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