L'autoroute sauvage : 1. kilomètre 666
© Les Humanoïdes Associés 2015 - Masmondet & Xiaoyu |
La civilisation n’est plus. Enfin, presque. Ceux qui ont survécu sont
plus préoccupés à chasser leurs congénères qu’enclins à l'entraide. Au
milieu de cette sauvagerie, il y a Mo et Hélène...
Lors d’une
adaptation, la tentation est toujours grande de juger l’une des œuvres à
l’aune de l’autre. Dans le cas présent, l’exercice sera d’autant plus
difficile que L’autoroute sauvage a été lu il y a quelques années déjà !
Il est très dur aujourd’hui d’innover en manière de récit
post-apocalyptique. Tout a été dit avec plus ou moins de bonheur. Les
amateurs de sensations fortes jugeront ce scénario par trop gentillet,
s’ils ne se souvenaient que le roman éponyme d’Éliane Taïeb fut édité en
1976 : une éternité ! Toutefois, la ré-écriture qu’en fait Mathieu
Masmondet, pourtant un habitué des séries TV, aurait pu aller un petit
peu plus loin que le simple fait de remplacer la peste bleue par la
destruction de la Lune ! À l’évidence Mad Max n’est pas passé par
Porquerolles !
Un constat similaire est à faire pour le travail de Zhang
Xiaoyu, très classique dans le trait, mais trop figé pour insuffler aux
planches la dynamique et la tension inhérente à ce type de récit.
Malgré un titre qui fait référence à l’Enfer et aux road-movies
mythiques d’outre-Atlantique. Kilomètre 666 peine à allumer la petite
étincelle qui ferait de ce triptyque quelque chose d’innovant comme
avait pu l'être le roman originel.
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