© Casterman 2014 - Goerg |
Rose est cleptomane, ce qui lui complique singulièrement l’existence.
Après avoir volé une relique des plus rares à un collectionneur et
subtilisé la photo de son fils à Desmond, la jeune femme va devoir faire
des choix qui pourraient bouleverser sa vie…
Paru
initialement de septembre 2013 à janvier 2014 dans les pages du xebzine
Professeur cyclope, Le sourire de Rose quitte aujourd’hui la virtualité
des bits pour la matérialité de la cellulose. Dessinateur récurrent au
sein du magazine électronique fondé par, pardonnez du peu, Gwen de
Bonneval, Brüno, Cyril Pedrosa, Hervé Tanquerelle et Fabien Vehlmann,
Sacha Goerg est un habitué de l’édition alternative puisqu’il fonde et
co-dirige, un temps, les éditions de L’employé du Moi, structure
indépendante d’outre-Quiévrain, et fait de nombreuses apparitions dans
Grandpapier, plate-forme de diffusion de bandes dessinées en ligne qui
permet aux nouveaux venus du 9e Art de faire leurs premières armes.
Les
contraintes techniques de la parution numérique sous Turbomédia et
celle sur format papier étant quelque peu différentes, Sacha Goerg a
entièrement recomposé son histoire. Un tel perfectionnisme est à saluer à
une époque où nombre de productions issues de la blogosphère se voient
illico imprimées, pour peu qu’elles aient fait le Buzz !
Ainsi
repris sur la forme, qu’en est-il du fond ? Après lecture, ce récit
s’avère une gentille amourette qui, dans le frimas canadien et sur fond
de garde d’enfant et de trafic de reliques, voit les chemins d’une
kleptomane et d’un paumé se croiser. Si l’ensemble est traité de manière
honnête, il n’y a pas matière à se relever la nuit dans la mesure où le
scénario hésite à franchement choisir son style et reste entre deux
eaux, dans un registre somme toute superficiel. Seule la mise en couleur
à l’aquarelle donne un peu de relief à cette petite romance en
conférant une jolie expressivité aux personnages.
Sans réel défaut, mais sans grandes spécificités non plus, le sourire de la jolie Rose s'oubliera bien vite.
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