© Rue de Sèvres 2014 - Tamaki & Tamaki |
Comme tous les ans à pareille époque, Rose et Windy se retrouvent à
Awago Beach. Mais cet été-là, Rose n’a plus la même insouciance que sa
cadette…
Après Skim paru dans la collection Encrage chez Casterman en 2008, Mariko et Jillian Tamaki récidivent avec un récit consacré, cette fois, à l’entrée dans l’adolescence. Sur plus de trois cents pages, les cousines réalisent un album sobre et profond qui, à un degré ou un autre, interpellera chaque lecteur.
Mariko développe un script qui, au prétexte de s’attarder sur les vacances estivales de deux gamines, aborde des sujets plus graves, plus existentiels. Alors, derrière le soleil, les baignades, les parties de barbecue et les marshmallows grillés sur la plage, il est question de dépression, de suicide, de désirs nouveaux… Mais là où la scénariste canadienne fait merveille, c’est dans la manière d’amener les choses : naturellement ! Au fur et à mesure des jours qui s’écoulent doucement, son héroïne s’aperçoit qu’elle change : elle décrypte le drame qui mine ses parents, porte un regard moins naïf sur les adultes qui l’entourent et s’intéresse à un groupe d’adolescents qui gravite autour de la seule épicerie de la station balnéaire. En particulier, son attention se porte sur Dutch, de cinq ans son aîné, une éternité lorsqu'on en a treize. Tout cela est raconté sans fioritures ni considérations inutiles, comme si les auteures – avec pudeur et retenue - se racontaient un peu !
Le charme de ce one-shot se niche aussi dans le non-dit, dans sa structuration, dans des planches sans dialogues qui apportent densité et sensibilité. Les événements s’enchaînent spontanément. Toutefois, cette apparente simplicité ne peut être que le résultat d’un travail patiemment élaboré et d’une très grande maîtrise, à l’image du graphisme monochromatique de Jillian qui, malgré un léger manque de constance dans les physionomies, s’avère intimement expressif.
À travers ce roman graphique mettant en scène - avec justesse - la sortie de l’enfance, les éditions rue de Sèvres permettent de (re)découvrir ces deux auteures d’outre-Atlantique. Une belle lecture tout en douceur et en sentiment.
Après Skim paru dans la collection Encrage chez Casterman en 2008, Mariko et Jillian Tamaki récidivent avec un récit consacré, cette fois, à l’entrée dans l’adolescence. Sur plus de trois cents pages, les cousines réalisent un album sobre et profond qui, à un degré ou un autre, interpellera chaque lecteur.
Mariko développe un script qui, au prétexte de s’attarder sur les vacances estivales de deux gamines, aborde des sujets plus graves, plus existentiels. Alors, derrière le soleil, les baignades, les parties de barbecue et les marshmallows grillés sur la plage, il est question de dépression, de suicide, de désirs nouveaux… Mais là où la scénariste canadienne fait merveille, c’est dans la manière d’amener les choses : naturellement ! Au fur et à mesure des jours qui s’écoulent doucement, son héroïne s’aperçoit qu’elle change : elle décrypte le drame qui mine ses parents, porte un regard moins naïf sur les adultes qui l’entourent et s’intéresse à un groupe d’adolescents qui gravite autour de la seule épicerie de la station balnéaire. En particulier, son attention se porte sur Dutch, de cinq ans son aîné, une éternité lorsqu'on en a treize. Tout cela est raconté sans fioritures ni considérations inutiles, comme si les auteures – avec pudeur et retenue - se racontaient un peu !
Le charme de ce one-shot se niche aussi dans le non-dit, dans sa structuration, dans des planches sans dialogues qui apportent densité et sensibilité. Les événements s’enchaînent spontanément. Toutefois, cette apparente simplicité ne peut être que le résultat d’un travail patiemment élaboré et d’une très grande maîtrise, à l’image du graphisme monochromatique de Jillian qui, malgré un léger manque de constance dans les physionomies, s’avère intimement expressif.
À travers ce roman graphique mettant en scène - avec justesse - la sortie de l’enfance, les éditions rue de Sèvres permettent de (re)découvrir ces deux auteures d’outre-Atlantique. Une belle lecture tout en douceur et en sentiment.
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