© Delcourt 2013 - Dbjay & Revel |
Océanerosemarie est homo. Mais contrairement à certaines idées reçues, cela ne se remarque pas de prime abord sur son visage !
En
cette fin d’année, la mode est aux spectacles qui trouvent une seconde
vie dans les opuscules du 9e Art. Ainsi sortent, coup sur coup,
Comprendre les femmes, une compilation des sketches d’Olivier de Benoist
chez Bambou, Ils s’aiment, transcription en strips de la pièce de
Pierre Palmade et Michelle Laroque aux éditions Jungle, et La lesbienne
invisible, version dessinée du spectacle du même nom écrit par
Océanerosemarie. Cerise sur le gâteau, une adaptation cinématographique
serait prévue pour 2014.
Un
one woman show est une chose, un album en est une autre… et ce qui
suscite le rire sur les planches de l’un, peut virer au désastre dans
celles de l’autre. Toutefois, la chroniqueuse de France-Inter et
Murielle Magellan, qui cosigne le scénario, ont su éviter cet écueil.
Structurée autour d’une suite alerte de saynètes qui illustrent les
temps forts de sa construction personnelle, l’histoire évoque avec
légèreté et un humour des plus caustiques les déboires sentimentaux et
sexuels de l’artiste. Cependant, il est difficile de comprendre où le
récit veut emmener le lecteur. Ne cultivant pas la profondeur de Le Bleu
est une couleur chaude, l’album reste sur le registre de la dérision…
ce qu’il fait fort bien. De son côté, Sandrine Revel sait imposer sa
marque. Son trait léger, enjoué et coloré dépeint agréablement les états
d'âme d'une héroïne somme toute ordinaire, à l’exception - peut-être -
de ses orientations saphiques quelque peu marquées !
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