© Paquet 2013 - Le Pennetier & Hugault |
Henri,
Alphonse : deux jumeaux aux destins si différents. Car, à en croire une
fille de Bohême, l’un connaîtra une fin tragique dans les bras d’une
femme au cœur de pierre, tandis que l’autre périra noyé si une naïade ne
le sauve. Mais la Guerre de 14-18 n’a que faire des prophéties d’une
belle diseuse de bonne aventure !
Avec Walburga,
Yann et Romain Hugault mettent un terme aux envolées du pilote à
l’édelweiss. Les pièces du puzzle s’assemblent enfin et l’heure des
comptes a sonné.
Sans
rien dévoiler d’une fin des plus morales, certains regretteront la
manière dont le père créateur de Dottie clôt son triptyque avec une
certaine facilité dans la félicité. Quoi qu’il en soit, il serait mal
venu de bouder son plaisir et si le scénario montre parfois une relative
naïveté qui tranche avec la noirceur de l’époque, Yann fait le boulot,
et bien. Parallèlement et au-delà de toute polémique sur la capacité du
SPAD S.XIII à virer sec sans décrocher à 19.686 pieds, il faut
reconnaître que les planches de combats aériens de Romain Hugault sont
toujours à couper le souffle. Maîtrise technique des lignes, qu’elles
soient de fuite ou des appareils, cadrages, angles des prises de vue…
tout est dessiné pour donner au lecteur l’illusion qu’il est, lui aussi,
dans l’habitacle. Une fois revenu sur le plancher des vaches, cette
impression d’aisance s’estompe quelque peu devant la candeur des
personnages, mais nul ne saurait en vouloir à un dessinateur qui réussit
à rendre compte, avec autant d’à-propos, des voluptueuses volutes d’une
Gitane.
Sur Walburga se
referme l’histoire d’un pilote qui préférait les édelweiss aux
marguerites. Désormais, il ne reste plus qu’à patienter sur le tarmac et
à attendre le prochain vol des Hugault Drawing Lines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire