samedi 23 novembre 2013

Etoile des neiges, mon coeur amoureux (air connu)

Le pilote à l'Edelweiss : 3. Walburga

© Paquet 2013 - Le Pennetier & Hugault
Henri, Alphonse : deux jumeaux aux destins si différents. Car, à en croire une fille de Bohême, l’un connaîtra une fin tragique dans les bras d’une femme au cœur de pierre, tandis que l’autre périra noyé si une naïade ne le sauve. Mais la Guerre de 14-18 n’a que faire des prophéties d’une belle diseuse de bonne aventure ! 

Avec Walburga, Yann et Romain Hugault mettent un terme aux envolées du pilote à l’édelweiss. Les pièces du puzzle s’assemblent enfin et l’heure des comptes a sonné. 

Sans rien dévoiler d’une fin des plus morales, certains regretteront la manière dont le père créateur de Dottie clôt son triptyque avec une certaine facilité dans la félicité. Quoi qu’il en soit, il serait mal venu de bouder son plaisir et si le scénario montre parfois une relative naïveté qui tranche avec la noirceur de l’époque, Yann fait le boulot, et bien. Parallèlement et au-delà de toute polémique sur la capacité du SPAD S.XIII à virer sec sans décrocher à 19.686 pieds, il faut reconnaître que les planches de combats aériens de Romain Hugault sont toujours à couper le souffle. Maîtrise technique des lignes, qu’elles soient de fuite ou des appareils, cadrages, angles des prises de vue… tout est dessiné pour donner au lecteur l’illusion qu’il est, lui aussi, dans l’habitacle. Une fois revenu sur le plancher des vaches, cette impression d’aisance s’estompe quelque peu devant la candeur des personnages, mais nul ne saurait en vouloir à un dessinateur qui réussit à rendre compte, avec autant d’à-propos, des voluptueuses volutes d’une Gitane. 

Sur Walburga se referme l’histoire d’un pilote qui préférait les édelweiss aux marguerites. Désormais, il ne reste plus qu’à patienter sur le tarmac et à attendre le prochain vol des Hugault Drawing Lines.

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