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© Soleil Productions 2013 Raffaele & Bec |
Au fil des parutions, certaines bandes dessinées s’installent dans le paysage et deviennent non pas immédiatement cultes - seuls le recul et une conclusion à la hauteur peuvent les hisser à ce rang - mais marquent un style et consacrent leurs auteurs. Prométhée appartient indéniablement à cette catégorie.
Par le passé, il a pu être reproché à Christophe Bec un rythme par trop lent, des révélations parcimonieuses, voire un récit confus pour ne pas dire abscons. Aujourd’hui, la complexité n’apparaît ni gratuite, ni fortuite et s’avère d’une véritable richesse. À l’image de ces puzzles qui par la magie d’une seule pièce, et après d’interminables heures d’efforts, prennent sens, la théorie du 100ème singe révèle toute l’implication d’un scénariste à ciseler son histoire planche après planche, à la construire album après album.
Les raisons de ce succès sont multiples ! La principale tient certainement à son mimétisme avec une certaine perception de la réalité. Pour cela, les auteurs utilisent quelques-unes des énigmes les plus célèbres de la planète, de la Grèce de Persée à l’Atlantide, en passant par la zone 51, le triangle des Bermudes ou bien encore les trous de ver, tout ce qui aujourd’hui pose question trouve ici une explication, une interprétation. Cette nouvelle mise en perspective semble d’autant plus vraisemblable que Stefano Raffaele fait preuve d’un trait d’une telle précision qu’il ancre le scénario au sein d’un tangible graphiquement probant. On y croirait !
Récit parabolique sur l’inconstance et l’inconsistance de l’Être ou divertissement de qualité, Prométhée s’impose comme l'une des séries les plus captivantes du moment et s’il est des sorties attendues, celle du huitième volet (en juin prochain) est incontestablement l’une d’entre-elles.
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