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En 2025, l’homme a conquis le Paradis et il en est revenu… Paradoxalement, ce voyage l'a entraîné aux confins des étoiles car l’Eden se cacherait au fond d'un trou noir !
Il est des sujets plus difficiles à traiter que d'autres ! La Mort est indiscutablement de ceux-ci, ne serait-ce que par la charge émotionnelle ou la religiosité qu’elle véhicule. Dans son best-seller éponyme, tout l'art de Bernard Werber était d'utiliser un angle pour le moins inusité : le défunt part vers l'Au-delà et, la terminologie usuelle renvoyant à une notion de lieu, l'ex-journaliste scientifique en concluait logiquement qu'il pouvait être exploré ! Dès lors, il fallait en revenir vivant : tel était Le temps des bricoleurs. Cette étape déterminante passée, à l’image d’un Chuck Yeager franchissant Mach 1 un matin d’octobre 1947 et ouvrant la voie à la conquête de l’espace, Michael Pinson et Raoul Razorbak - les héros de la série - entament l’exploration d’une contrée inconnue mais chargée de promesses. Les thanatonautes sont nés, annonçant Le temps des pionniers.
Il est commercialement tentant de décliner un roman à succès et, désormais, la bande dessinée fait figure de produit dérivé au même titre qu’un T-shirt. Glénat a mis les moyens en prenant comme scénariste l’une des signatures les plus prolifiques du moment. Et le choix pourrait être payant car le découpage que réalise Éric Corbeyran préserve l’intégrité de l’œuvre originelle, en l’adaptant aux spécificités du 9ème Art. Cependant, malgré un rythme parfaitement maîtrisé, le scénario s’avère confus. Entre volonté de maintenir une progression dans les révélations au fil des Moch, d’assaisonner l’ensemble d’un minimum de romance sans oublier certaines considérations philosophiques, sociopolitiques voire techniques… le tout finit par ressembler à un patchwork sans réelle épaisseur.
Il en est de même avec Pierre Taranzano dont le trait quelque peu caricatural a la lourde - pour ne pas dire impossible - tâche de donner consistance aux limbes éternels. Immanquablement, l’iconographie de l’inconscient collectif resurgit, les démons sont intérieurs et bestiaux, le plaisir est rouge et charnel, les jardins babyloniens préfigurent de la beauté absolue et le 7ème ciel est une terre d’harmonie nirvanique. Tout ceci fini par sombrer dans le convenu de bon aloi.
© Glénat 2012 Taranzano & Corbeyran |
En 2025, l’homme a conquis le Paradis et il en est revenu… Paradoxalement, ce voyage l'a entraîné aux confins des étoiles car l’Eden se cacherait au fond d'un trou noir !
Il est des sujets plus difficiles à traiter que d'autres ! La Mort est indiscutablement de ceux-ci, ne serait-ce que par la charge émotionnelle ou la religiosité qu’elle véhicule. Dans son best-seller éponyme, tout l'art de Bernard Werber était d'utiliser un angle pour le moins inusité : le défunt part vers l'Au-delà et, la terminologie usuelle renvoyant à une notion de lieu, l'ex-journaliste scientifique en concluait logiquement qu'il pouvait être exploré ! Dès lors, il fallait en revenir vivant : tel était Le temps des bricoleurs. Cette étape déterminante passée, à l’image d’un Chuck Yeager franchissant Mach 1 un matin d’octobre 1947 et ouvrant la voie à la conquête de l’espace, Michael Pinson et Raoul Razorbak - les héros de la série - entament l’exploration d’une contrée inconnue mais chargée de promesses. Les thanatonautes sont nés, annonçant Le temps des pionniers.
Il est commercialement tentant de décliner un roman à succès et, désormais, la bande dessinée fait figure de produit dérivé au même titre qu’un T-shirt. Glénat a mis les moyens en prenant comme scénariste l’une des signatures les plus prolifiques du moment. Et le choix pourrait être payant car le découpage que réalise Éric Corbeyran préserve l’intégrité de l’œuvre originelle, en l’adaptant aux spécificités du 9ème Art. Cependant, malgré un rythme parfaitement maîtrisé, le scénario s’avère confus. Entre volonté de maintenir une progression dans les révélations au fil des Moch, d’assaisonner l’ensemble d’un minimum de romance sans oublier certaines considérations philosophiques, sociopolitiques voire techniques… le tout finit par ressembler à un patchwork sans réelle épaisseur.
Il en est de même avec Pierre Taranzano dont le trait quelque peu caricatural a la lourde - pour ne pas dire impossible - tâche de donner consistance aux limbes éternels. Immanquablement, l’iconographie de l’inconscient collectif resurgit, les démons sont intérieurs et bestiaux, le plaisir est rouge et charnel, les jardins babyloniens préfigurent de la beauté absolue et le 7ème ciel est une terre d’harmonie nirvanique. Tout ceci fini par sombrer dans le convenu de bon aloi.
Un petit instant de lecture... vite oublié !
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