vendredi 31 août 2012

Colchide dans les près ... (air connu)

Billet sur l'opus 1 de Les derniers Argonautes : 1 - Le silence des Dieux

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© Glénat 2012 - Ryser & Djian
Les Dieux ont abandonné les Hommes qui, de désarroi, sombrent dans la folie ou l’apathie. Toutefois, si Jason accepte de ramener l’Orbe du Monde de l’Hyperborée, l’ordre reviendra en Grèce. Alors, Leitos, héritier déchu, Eurymion, poète en quête d’inspiration et Skarra, guerrière amazone, partent à la recherche de celui qui ramena la Toison d’Or. Mais la route est longue et dangereuse et le royaume du Nord est encore loin pour ceux qui n’ont toujours pas retrouvé l’Argo et constitué un équipage. Sur leur chemin, ils trouveront le renfort nécessaire pour poursuivre leur quête. Avec Borbos, le satyre, Nessia, la sorcière thessalienne et Manaos, fils de la reine des Néréides, ils vont devenir les derniers Argonautes.

Après le retour annoncé d’Alix dans Alix Sénator ou Minas Taurus, les derniers Argonautes renouent avec les épopées de la Rome ou de la Grèce antiques. Ainsi, Jean-Blaise Djian (L’école Capucine, Le grand mort…) et Olivier Legrand (Les quatre de Baker Street) donnent une suite pleine de combats et de passion à l'épopée du vainqueur de Colchide.

Le premier opus de ce nouveau triptyque a - comme à l’accoutumée - la lourde tâche d’installer l’histoire et de présenter les protagonistes. Les scénaristes optent pour un cheminement qui permet d’entrer directement dans le concret tout en faisant apparaître les différents personnages au fur et à mesure du récit. À la fin de l’album, le groupe semble être au complet, le contexte général est posé : l’aventure peut commencer.

Dans un registre semi-réaliste, Nicolas Ryser sait adroitement insuffler vie et émotions aux héros par des plans serrés des plus expressifs, et ce malgré une mise en couleur qui manque peut-être de relief. Toutefois, l’ancien élève de l’École Estienne sait donner la mesure et la densité voulues à ses planches en alternant des pages au vignettage dense, portées sur la narration, et celles plus aérées (car moins chargées de phylactères), tournées vers l’action. Dessin et scénario se conjuguent alors pour impulser un rythme soutenu à cette quête antique.

À n’en pas douter, Le silence des Dieux constitue une introduction des plus convaincantes qui ravira les amateurs du genre.

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